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Sujet: | AU FIL DES JOURS 14 |
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Date: | Fri, 2 May 2008 15:11:42 +0200 |
Répondre à :: | melusine mailto:melusine@nerim.net |
Sent: Friday, May 02, 2008 1:35 PM
Subject:AU FIL DES JOURS 14
Comaguer
Au fil des jours...
02.05.08
AFDJ14
Incurable capitalisme !
« La Tribune » du 8 avril raconte une histoire exemplaire.
En 1999 Renault met en vente, avec d’autres fonderies, sa fonderie d’aluminium de Cléon qui produit les carters des boites de vitesse pour les voitures produites par l’entreprise.
La fonderie est donc ravalée au rang de sous-traitant avec la pression supplémentaire sur les coûts et les salaires qui accompagnent toujours ce changement de statut.
Le premier racheteur est une filiale commune de RENAULT et FIAT : TEKSID
En 2002 la fonderie de Cléon est revendue à un fonds de pension étasunien QUESTOR qui la revend lui-même en 2007 à un fonds d’investissement allemand BAVARIA.
En 2008 BAVARIA la remet en vente car il ne veut pas investir les 20 millions d’euros nécessaires à la modernisation de l’usine.
Derrière ce monopoly boursier, le gâchis habituel :
Les investisseurs successifs extraient un maximum de plus value, font suer le burnous et font cracher du cash à la fonderie. *
( * L’article est, hélas, muet sur l’évolution des effectifs et des salaires de l’entreprise entre 1999 et 2008 comme sur le montant des plus values financières réalisées par les différents revendeurs )
Ils n’investissent pas un euro dans l’entreprise.
Résultat industriel : une production de mauvaise qualité, des clients qui se détournent et un dépôt de bilan en vue.
Devinez qui rachète ? RENAULT !
Pour, parait-il, un euro symbolique, mais RENAULT devra investir les 20 millions d’euros que BAVARIA n’a pas voulu débourser pour moderniser.
Question : RENAULT revendra-t-il une nouvelle fois après modernisation ?
Question subsidiaire mais de portée plus générale : C’est bientôt fini, ce délire ?