lundi 15 décembre 2008

Rétro: ce n'est qu'un début

Sent: Monday, December 15, 2008 11:00 AM
To: "Undisclosed-Recipient:;"@orange.fr
Subject: ce n'est qu'un début


Les droits de l'homme: oui le monde change, il va dans le bon sens mais il a besoin de l'intervention des peuples.par danielle Bleitrach

Il vient de se passer un fait important, le 10 décembre 2008, où était célébré le soixantième anniversire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'Assemblée Générale des nations unies a enfin élargi la conception des droits de l'homme. Elle a reconnu les droits économiques, sociaux et culturels au même titre que les droits civils et politiques, en adoptant le protocole facultatif au PIDESC. Important quant au conscéquences comme nous allons le voir, mais important si l'on considère l'histoire du XXe siècle et celui du XXI e siècle qui s'amorce et ce que nous qui avons combattu sans relâche avons produit, l'avancée historique dont nous sommes porteurs mais qui exige que nous ne relachions pas l'effort pour que les discours, les dispositions légales prennent vie.

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Bush a enfin trouvé les armes de destruction massive en irak (Video), il s'agit d'une paire de chaussures taille 43

L'avantage avec les peuples c'est que leur colère est nettement moins meurtrière que les calculs pris dans le calme des cabinets de décision des puissants. Hier bush, avec l'incroyable aveuglement qui parait le caractériser en ce qui concerne sa propre nocivité, est allé saluer sa grande oeuvre irakienne. Dans une conférence de presse , sa présence invraisemblable sur le territoire de ses exploits a provoqué la colère d'un journaliste irakien qui lui a expédié ses chaussures à la figure en le traitant de chien, ce qui est en orient doublement méprisant. Ce n'est pas l'entartrage contre un "pompeux cornichon", c'est le mépris et la souffrance et pas seulement face à Bush , mais ces sentiments jetés face à toute l'hypocrisie et la nocivité de l'occident . Un projectil qui nous atteint. Nous ne nous en sortirons pas aussi aisément en nous moquant du plus calamiteux président qui se puisse imaginer, c'est toute une gestion de la planète qui est dénoncée.

Ferons-nous comme Bush qui a aussitôt déclaré: "C'est ça la démocratie, il y a toujours des gens qui veulent se faire remarquer"…

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L'Europe en attendant "le gouvernement mondial"

relativiserL'Europe en attendant, dedefensa.org
13 décembre 2008 — Le 9 décembre dans le Financial Times, Gideon Rachman publiait un commentaire présentant l'hypothèse d'un "gouvernement mondial" («And now for a world gouvernement»). Il présentait les arguments habituels de cette vieille utopie régulièrement recyclée au goût du jour et terminait par les obstacles qu'on est conduit évidemment à juger infranchissables pour le temps courant, puisqu'ils ont essentiellement à voir avec le sentiment et la psychologie profonde du citoyen "du monde" («The world's most pressing political problems may indeed be international in nature, but the average citizen's political identity remains stubbornly local. Until somebody cracks this problem, that plan for world government may have to stay locked away in a safe at the UN»). Bref, le citoyen n'est toujours pas prêt à accepter les consignes que Bertold Brecht avait autre fois énoncées si joliment, à la suite de la révolte de Berlin-Est de juin 1953 («Le Parti prononce la dissolution du peuple»).

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L'Amérique latine: chimères et réalités par Marcos Alfonso

pinochetGabriel García Márquez a posé en certaine occasion la question : « Pourquoi la justice sociale des pays développés ne peut-elle pas être aussi un objectif latino-américain et caribéen, avec des méthodes et dans des conditions différentes ? ».

Pour qui prend son destin en mains, ce rêve peut cesser d'être utopique. A présent, on voit apparaître pour nos peuples ce que le Gabo a appelé avec toute la raison « une seconde opportunité ». L'Amérique latine et les Caraïbes ne sont pas « des pions sans libre arbitre » et leurs désirs d'indépendance ne doivent pas être vus comme chimériques.

La défaite allemande qui a mis fin à la seconde guerre mondiale a conduit à ce que l'Europe cesse d'être le centre du monde, comme cela avait été le cas depuis le début de son expansion outre-mer au seizième siècle, grâce aux efforts de l'Espagne et du Portugal, suivis ensuite de l'Angleterre, de la France et de l'Allemagne.

Depuis la conquête et jusqu'à il y a peu, à l'exception de Cuba qui a réussi à obtenir sa véritable indépendance en 1959, les peuples latino-américains et caribéens n'ont pas eu une minute de tranquillité. Les six derniers coups d'état le démontrent : le Brésil, l'Argentine, le Chili, l'Uruguay, la Bolivie et le Perou.

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Une faillite financière de dimension historique, par Robert Peston

faillite11 décembre 2008Depuis des années, la faible progression des salaires a été compensée dans le modèle anglo-saxon par un endettement des ménages, suppléant au manque de revenus. A cette réalité, la montée des pays émergents et la facture énergétique ont ajouté une autre dimension : l'accumulation par les exportateurs de surplus libellés le plus souvent en dollars, et réinvestis sur les places financières anglo-saxonnes. Cet afflux de capitaux a permis pendant un temps de repousser les échéances, en accumulant les dettes au-delà de toute raison, grâce à l'ingéniosité et au manque de scrupules de financiers qui trouvaient là une source de revenus en apparence intarissable. Jusqu'au moment où la prise de conscience, à l'occasion de la crise des subprimes, de l'énormité de cette bulle de papier, a conduit à une conclusion inévitable : elle ne sera pas payée. Aujourd'hui, les dégâts sont énormes, à la taille de la place prise par la sphère financière dans l'économie. La liquidation ou la restructuration de la partie irrécouvrable de cette dette prendra des mois si ce n'est des années et d'ici là, en l'absence de l'apurement des comptes, aucune véritable reprise ne peut avoir lieu. Mais ce n'est pas la seule difficulté à venir. Car les pays émergents ne laisseront pas partir en fumée les crédits accordés sans réagir. Et la Chine vient de le rappeler fermement à Paulson. Robert Peston, journaliste économique à la BBC, donne son analyse la situation - plutôt sombre - du Royaume Uni. contreinfo.

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La présidence tchèque ou les grenouilles européennes lassées de la démocratie par danielle Bleitrach

grenouillesDécidément l'Europe me fait songer à cette fable de La Fontaine, oh! Combien subversive qui débutait par ces mots :
« les grenouilles, se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique"
.
Quand je parle de grenouilles européennes je ne parle pas des peuples européens qui n'ont jamais réclamé un président, et qui les rares fois où ils furent consultées dirent qu'ils ne voulaient ni de Constitution, ni de gouvernement commun, je parle du politico-médiatique qui à l'air de tenir vraiment à l'existence de la dite Union Européenne, au point d'en être à changer de peuples à défaut d'idées fixes. Nos politiciens, nos journalistes en sont si entichés qu'ils n'imaginent même pas que l'on puisse sortir de ce carcan. Dans le contexte de plus en plus épuisant d'une confusion à 27, ils réclament une Europe plus "politique", donc un monarque qui les libérerait des pesantes démocraties nationales.
Le fait est que les aléas de la présidence européenne démontrent une fois de plus que l'Europe est comme la mare aux grenouilles, lassée de la démocratie, elle réclame un monarque et chacun d'eux fait la preuve qu'il n'en est point de bon.

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La vassalité politique de l'Europe peut-elle tuer une science ? claude levi strauss et le structuralisme par manuel de Dièguez

banquet_structuralistes_2_Seules les retrouvailles de l'Europe avec la liberté de la pensée scientifique donneront son essor à la structurologie demeuré embryonnaire de Claude Lévi-Strauss. Les disciplines paralysées par les décadences, mais devenues habiles à camoufler leur avortement, illustrent l'oscillation des civilisations entre les élans sporadiques d'une pensée critique inachevable par définition et les longs ensommeillements de l'intelligence logicienne. Cette alternance se montre en outre révélatrice de la volonté des classes dirigeantes d'une époque tantôt de prendre leur place parmi les peuples que pilote une raison en marche, tantôt de goûter discrètement les délices d'un destin devenu jardinier - celui dont le Général de Gaulle disait qu'il réduit la politique à inaugurer des expositions de chrysanthèmes.

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Ce n'est qu'un début par danielle bleitrach (à propos du Congrès du PCF)

pcf-motsJ'ai suivi attentivement les travaux du congrès du parti communiste français à la défense et j'ai une opinion partagée sur ce qui s'y est passé. D'abord disons tout de suite le positif, enfin pour moi. Il tient essentiellement à deux faits. Le premier c'est qu'à l'inverse du PS, le PCF ne s'est pas donné en spectacle. Le débat a été empreint de dignité et on peut s'en féliciter. Le second c'est que les communistes qui voulaient conserver leur parti l'ont emporté. Ce ne sont pas des minces victoires, mais il est clair également que cela va être au prix de la poursuite d'ambiguïtés, ce que le congrès n'a pas résolu va être un lourd handicap dans les mois et les années à venir. Ainsi si tout le monde s'est accordé sur la nécessité de la transformations, chacun y met probablement un contenu différent, mais cela laisse toute latitude à ceux qui veulent réellement agir pour le faire. Plus grave est la tentation de résoudre par des alliances de sommet les questions qui n'ont pas de solution à la base.

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Guerroyer jusqu'en 2030 par Ahmed Loutfi

pax-americaBarack Obama Le Proche-Orient restera une zone de guerre pour l'Administration Obama. Une directive du Pentagone soutenue par Robert Gates, actuel et prochain secrétaire à la Défense, prévoit même le recours à la guerre irrégulière.

Guerroyer jusqu'à 2030

Le Pentagone a officialisé dans une directive l'importance stratégique qu'il donne à la « guerre irrégulière » l'opposant à des insurgés et des terroristes, au même plan que la « guerre conventionnelle » entre Etats. Cette approche s'applique évidemment à l'Iraq et l'Afghanistan où les GI'S affrontent des combattants pratiquant des formes de guerre différentes qu'on ne peut pas assimiler aux anciennes tactiques de maquisards.

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La Banque mondiale: rapport économique trimestriel (décembre 2008) sur la Chine

china-quarterlyIl est quelquefois plus intéressant de se référer directement aux capitalistes qu'à la rumeur entretenue par les médias à leur ordre, c'est en tout cas nettement moins stupide: voici donc le rapport de la banque mondiale sur la situation chinoise et ses perspectives. Je vous recommande non seulement ce bilan bien fait et qui correspond en gros à ce que nous avons analysé dans ce blog, mais également l'article à côté sur la réduction de la pauvreté en Chine et sur le caractère exportable ou non du modèle chinois pour l'Afrique.

Chine : Rapport économique trimestriel, décembre 2008 http://go.worldbank.org/8L3FJ2R7E0

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jeudi 9 octobre 2008

COURCELLES

----- Original Message -----
From: michel
Sent: Thursday, October 09, 2008 4:07 PM
Subject: site

UNITEcommuniste Des nouveaux articles sur

www.unitecommuniste.org

-Une étude de P. Martin « les effets de la crise idéologique en URSS et sur la dérive réformiste du PCF »

-Etat de la préparation du congrès. un texte unitaire : Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps (appel a signatures accentuons la pression)

-Une brochure concernant l'étude du matérialisme historique

Sont encore a votre disposition commandez, (nous assurons l'expédition)

Vous pouvez nous adresser vos commentaires et vos textes

mercredi 9 juillet 2008

Mugabe, ce pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal…

Parlons clair n°46

Mugabe, ce pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal…
Les grands médias français, journaux de droite et de gauche, télés privées et publiques au service de Sarkozy, ont enfin trouvé un sujet qui fait leur unanimité : le Zimbabwe est un enfer africain, et Robert Mugabe, son président inamovible, un vieillard criminel responsable des maux qui affligent son peuple. Même le journal « L’Humanité », qui fut autrefois anti-impérialiste, et qui est en 2008 désireux de ne pas être différent des autres, a titré l’autre jour : « Mugabe, au ban de l’Afrique » ! Ce qui est à la fois un mensonge, comme le montre la récente réunion de l’OUA, et une falsification des propos de Mandela par exemple. Car le père de la nation arc-en-ciel, et Zuma, dirigeant élu de l’ANC, s’ils ont condamné l’obstination de Mugabe à s’accrocher à un pouvoir ébranlé, et déploré « l’échec tragique du Zimbabwe », ne l’ont jamais attribué à son seul président. Il serait donc temps d’informer l’opinion française, manipulée, de quelques vérités que l’on sait, d’Alger à Pretoria.1-Le Zimbabwe, autrefois Rhodésie, a subi très longtemps le pillage colonial par l’Empire britannique. Le peuple noir du Zimbabwe n’a réussi à arracher son indépendance qu’après de longues années de lutte armée, sous la direction de militants courageux et populaires comme Robert Mugabe et ses compagnons, les partisans de la ZANU. Ils en conservent encore le prestige, une génération plus tard.2-L’indépendance politique arrachée au Royaume Uni Britannique laissait au nouveau Zimbabwe un lourd passif, sous-développement industriel, chômage et extraordinaire inégalité agraire : les trois-quarts des terres les plus fertiles restaient entre les mains de quelques dizaines de milliers de familles de grands propriétaires d’origine européenne, qui y produisaient essentiellement du tabac destiné à l’exportation. Aux termes des accords d’indépendance, la redistribution des terres, aspiration populaire incluse dans le programme des mouvements nationalistes arrivant au pouvoir, devait se faire en quelques années, grâce à l’indemnisation des colons expropriés par la Grande Bretagne. Les autorités britanniques n’ayant jamais tenu leur promesse, la réforme agraire était toujours à faire une génération plus tard.3-Le régime élu du Président Mugabe, soutenu en cela par la population, a lancé il y a quelques années un début de réforme agraire, sans indemnisation des grands propriétaires expropriés. Malheureusement, cela s’est fait de façon chaotique, trop souvent au seul profit de clients politiques du pouvoir plutôt que des paysans nécessiteux. Parallèlement, l’asphyxie économique du pays par les Britanniques et l’occident (aucun crédit du FMI, embargo commercial) entraînait une inflation énorme et la ruine d’une agriculture d’exportation incapable de poursuivre les investissements nécessaires (engrais, machines, etc).4-Une réforme agraire, donc, entamée dans les pires conditions, qui n’étaient pas du seul fait de Mugabe et son entourage, se termine en désastre économique, et l’émigration massive vers l’Afrique du Sud, au point d’y provoquer de véritables pogroms xénophobes. Le mécontentement populaire s’est exprimé majoritairement lors des élections législatives de 2008. L’obstination de Mugabe s’accrochant au-delà du raisonnable au pouvoir, en truquant les élections présidentielles, en faisant régner la terreur grâce à des gros bras recrutés dans le « lumpen prolétariat » de Harare et des villages, n’est évidemment pas la solution adaptée à longue échéance. Mais il est malhonnête de présenter le parti d’opposition (MDC) et notamment son dirigeant Tsvangirai, ancien syndicaliste, comme des démocrates progressistes : le syndicalisme peut conduire au pouvoir, à condition d’en sortir et de donner des gages politiques à des sponsors qui n’ont rien de désintéressé. Le MDC dont le programme est flou, hormis sa volonté d’accéder au gouvernement, est soutenu et financé par les dirigeants occidentaux et les agrariens « blancs » du Zimbabwe, menacés de réforme agraire.5-Si les solutions apportées par Mugabe et son parti sont inadaptées, le problème de l’inégalité agraire est bien réel, et la réforme agraire toujours nécessaire. Mieux, le même problème hérité de la civilisation européenne, existe aussi dans les pays voisins, et surtout en Afrique du Sud. Faute de réforme agraire depuis la fin de l’apartheid, il reste explosif, se traduit par une criminalité très forte à la campagne, un chômage massif (+ de 25%) que l’industrie ne peut absorber, et peut déboucher sur le pire si l’ANC ne sait pas le résoudre.6-Pour l’instant, il s’agit d’éviter le pire en ne se joignant pas à la meute des médias occidentaux qui envisage froidement de faire du drame zimbabwéen le prétexte d’une intervention impérialiste en Afrique Australe, à l’image de ce qui se passe au Tchad, en Somalie, etc…Relayés par les « Européens », les dirigeants britanniques et Georges Bush exigent de la « communauté internationale » de ne plus reconnaître les autorités du Zimbabwe (alors qu’ils maintiennent au pouvoir « leurs » dictateurs africains, du Camerounais Biya au Tchadien Deby). Prêts à combattre pour « la démocratie » jusqu’au dernier Zimbabwéen, ils envisagent froidement la guerre civile à Harare, et une intervention militaire internationale pour y « rétablir la paix », ce qui serait une ingérence directe de l’impérialisme en Afrique Australe. Le Zimbabwe, dans ce schéma impérial, pourrait devenir un nouvel Irak. La seule issue politique est la négociation pacifique entre Zimbabwéens, sans ingérence extérieure.
Il serait ahurissant que des anti-impérialistes français, par ignorance ou par opportunisme, prêtent la main à cette opération de l’impérialisme mondial, Bush, Gordon Brown et Sarkozy réunis.
Francis Arzalier

mercredi 2 juillet 2008

Fiscalité :: Combien la réforme du ministre des Finances va vous coûter

Fiscalité :: Combien la réforme du ministre des Finances va vous coûter

30 juin 2008 11:42 Il y a 2 jour(s)
Thème Pauvreté/Riches, Belgique, Gouvernement, Campagne pouvoir d'achat, Belgique
Fiscalité ::
Combien la réforme du ministre des Finances va vous coûter
Le ministre des Finances prétend défendre notre pouvoir d’achat grâce à son projet de réforme fiscale. Mais il se permet contre-vérités, omissions, non-dits… Et cadenasse sa « rage taxatoire » : celle d’une TVA profondément injuste.
Marco Van Hees

«On paye trop vite trop d’impôts», affirme Didier Reynders pour justifier une nouvelle réforme fiscale. Pourtant sa réforme vise à rendre les riches plus riches. Qui alors paye trop vite, trop d’impôts ? (Photo Solidaire, Salim Hellalet)
1. Une réforme fiscale qui profite aux plus riches
« On paye trop vite trop d’impôts », affirme Didier Reynders pour justifier une nouvelle réforme fiscale. L’impôt des personnes physiques compte actuellement cinq tranches d’imposition (25, 30, 40, 45 et 50 %). Le ministre ne veut en garder que trois (25, 40 et 50 %). On cible ainsi les bas et moyens revenus, soutient-il.
Faux. Un bas ou moyen revenu ne bénéficierait que partiellement d’une telle mesure, alors que les plus riches s’en délecteraient pleinement, puisque leurs revenus couvrent l’ensemble des tranches visées.
Cette réalité est confirmée par l’évaluation budgétaire établie par… le cabinet Reynders. Sur les trois milliards d’euros que coûterait une telle réforme, un milliard irait aux 10 % les plus riches de la population (plus de 50 000 € brut par an).
Si l’on veut vraiment cibler les bas et moyens revenus, sans avantager les plus riches, cela peut se faire facilement en accordant un crédit d’impôt. Comme le propose la FGTB, par exemple : jusqu’à un certain salaire, vous recevez un chèque fiscal de 100 € par mois qui est directement déduit de votre précompte professionnel. Ou même, vous retouchez de l’impôt négatif, si vous êtes redevable de moins de 100 € d’impôts par mois.
2. La question que le ministre ne pose jamais
Osons une question indiscrète, voire déplacée : où le ministre va-t-il chercher les trois milliards de sa nouvelle réforme fiscale ? Il n’y a pas 36 solutions. Il y en a deux. Augmenter d’autres taxes (plus injustes) et/ou diminuer les dépenses de l’Etat. À quoi sert-il de payer 500 € d’impôts en moins si c’est pour payer 1 000 € en plus via la TVA, les frais scolaires, les soins médicaux, etc. ? Un seul exemple : si l’Etat ne subsidiait pas l’école, un couple ayant trois enfants devraient débourser 300 000 € rien que pour les études (du primaire au supérieur) des enfants.
3. La rage taxatoire, version Reynders
On sait que la baisse des impôts constitue le fonds commerce électoral de Didier Reynders. Mais pas de n’importe quel impôt. Ne venez surtout pas lui parler d’une baisse de la TVA. Or, il s’agit d’un impôt beaucoup plus injuste que l’impôt des personnes physiques, puisque chacun paye 21 %, qu’il soit petit pensionné ou grand patron de banque.
De 2002 à 2007, les recettes TVA sont passées de 19,6 à 25,5 milliards € . Une augmentation de six milliards (+ 30 %) en cinq ans. Deux fois la réforme fiscale de Reynders. S’il y a une véritable réforme fiscale à mener, c’est bien de réduire considérablement la part de cette taxe injuste.
Or, l’évolution est exactement inverse. Lors de l’introduction de la TVA, en 1971, le taux n’était que de 16 %. Depuis, il est passé successivement à 17 %, 19 %, 19,5 %, 20,5 % et 21 %. Par contre, le taux majoré sur les produits de luxe (25 %) a été complètement supprimé.
Et à l’avenir, les libéraux et la Commission européenne veulent continuer à augmenter les taxes indirectes : la TVA, les accises sur le carburant, les taxes sur l’eau et les déchets (au nom du « coût vérité »)…
4. L’homme qui parle à l’oreille des pauvres ?
Réduire la TVA ? Reynders y est farouchement opposé. Même sur des besoins de base comme le gaz et l’électricité. Est-il normal de payer le même taux pour du caviar que pour se chauffer ? Oui, soutient le ministre, car réduire la TVA sur l’énergie profiterait plus au riche qui chauffe sa piscine qu’à un pensionné à revenu modeste.
Pourtant, prenons la grosse villa que possède à La Hulpe son ami Michel Tilmant, le boss d’ING. La baisse de la TVA sur l’énergie ne lui rapportera à peine 0,04 % de son salaire de 4,4 millions €/an. Alors que pour un petit pensionné, cela représente facilement 2 % de son revenu.
Et puis, n’est-il pas étonnant de voir Reynders dénoncer une mesure qui profiterait aux riches ? N’est-ce pas grâce à sa réforme fiscale de 2001 que son ami Michel Tilmant réalise une économie d’impôt annuelle de… 200 000 € ?
5. Les 72 000 amis du ministre
On l’a dit, le ministre fait l’impasse sur la manière dont il financerait sa réforme fiscale. Une manière d’éluder ce débat de fond : il y a deux sortes de réformes fiscales, celles qui transfèrent de l’argent des bas et moyens revenus vers les plus riches (la sienne) et celles qui font l’inverse.
Sur le site internet Facebook, Didier Reynders a 526 supporters. Il pourrait facilement en avoir 72 000. Ce nombre est celui des millionnaires en dollars que compte notre pays, selon le tout récent rapport de Capgemini et Merrill Lynch. Ces riches toujours plus riches pourraient contribuer un peu plus aux finances publiques.
Mais le ministre veut épargner ses amis. Il refuse de taxer les revenus financiers de la même manière que les revenus du travail. Il refuse d’instaurer le moindre impôt sur la fortune (hormis le précompte immobilier, qui est un impôt sur… les petits patrimoines). Il refuse de taxer les plus-values sur actions (son ami Albert Frère l’en remercie). Il continue farouchement de prétendre que le secret bancaire n’existe pas, quitte à être contredit par… l’article 318 du code des impôts sur les revenus.
6. Le bon brut et les truands
Parmi les contre-vérités les plus pernicieuses du ministre Reynders, il y a aussi celle-ci : une augmentation du pouvoir d’achat ne peut venir que d’une baisse des impôts et non d’une hausse du salaire brut. Un principe qui ne vaut pas, bien sûr, pour les salaires plantureux des dirigeants des grandes entreprises. Reynders nous dira qu’on ne peut augmenter les charges salariales des entreprises sous peine de menacer leur compétitivité. Mais que disent les statistiques ?
De 1981 à 2006, les bénéfices des sociétés ont explosé : ils sont passés de 8 milliards € à 61,5 milliards €. La part de ces bénéfices dans le revenu national a ainsi doublé, passant de 9 % à 19 %. Et la part de leur revenu disponible (après transferts sociaux et fiscaux) a même été multipliée de deux fois et demi. Et ce ne sont pas les 2,4 milliards €/an que Reynders a offerts aux sociétés via les intérêts notionnels qui feront pencher la balance.
Par contre, sur la même période, la part des salaires a fortement baissé, passant de 57 % à 51 %. Ces 6 % ne disent pas grand-chose, mais ils représentent une perte de 19 milliards €. Cela représente près de 5 000 €/an par ménage. C’est autre chose que les promesses fiscales de Reynders…

mercredi 25 juin 2008

lundi 19 mai 2008

MICHEL CHOSSUDOWSKI: La famine mondiale

-------- Message original --------
Sujet: MICHEL CHOSSUDOWSKI
Date: Sun, 18 May 2008 19:31:10 +0000 (GMT)
Répondre à :: fischer02003@yahoo.fr


La famine mondiale

Par Michel Chossudovsky

www.mondialisation.ca


En cette époque d'après-guerre froide, l'humanité est confrontée à une crise économique et sociale d'une ampleur sans précédent et qui entraîne un appauvrissement rapide de larges secteurs de la population mondiale. Les économies nationales s'effondrent, le chômage est endémique. Des famines se déclarent en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et dans certaines parties de l'Amérique latine. Cette « mondialisation de la pauvreté, » qui a annulé bon nombre des progrès de la décolonisation d'après-guerre, a commencé dans le tiers-monde avec la crise de la dette du début des années 1980 et l'imposition des réformes économiques meurtrières du Fonds monétaires international (FMI).

Ce Nouvel Ordre Mondial se nourrit de la pauvreté humaine et de la destruction de l'environnement. Il engendre la ségrégation sociale, il encourage le racisme et les conflits ethniques et s'attaque aux droits des femmes et il précipite souvent les pays dans des affrontements destructeurs entre les nationalités. Depuis les années 1990, il s'étend, par l'entremise du « libre marché », dans toutes les régions du monde y compris l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale, les pays de l'ex-bloc soviétique et les « nouveaux pays industriels » (NPI) de l'Asie du Sud-est et de l'Extrême-Orient.

Cette crise planétaire est encore plus dévastatrice que la Grande Dépression des années 1930. Elle a de lourdes conséquences géopolitiques; le démembrement économique donne lieu à des guerres régionales, à la fracture des sociétés nationales et, dans certains cas, à l'anéantissement de pays. Elle constitue de loin la plus grave crise économique des temps modernes. (Livre de Michel Chossudovsky intitulé : Mondialisation de la pauvreté et le nouvel ordre mondial)

Introduction

La famine est le résultat d'un processus de restructuration en « marché libre » de l'économie mondiale qui prend ses assises dans la crise de la dette du début des années 1980. Ce n'est pas un phénomène récent, tel qu'il a été suggéré par plusieurs reportages des médias occidentaux, en se concentrant strictement sur l'offre et la demande à court terme des produits agricoles de base.

La pauvreté et la sous-alimentation chronique sont des conditions qui préexistaient avant les récentes hausses des prix des produits alimentaires. Ces derniers frappent de plein fouet une population appauvrie, qui a à peine les moyens de survivre.

Des émeutes de la faim ont éclaté presque simultanément dans toutes les grandes régions du monde: « Les prix des denrées alimentaires en Haïti a augmenté en moyenne de 40 % en moins d'un an, avec le coût des produits de première nécessitée tels que le riz qui a doublé... Au Bangladesh, [à la fin avril 2008] quelques 20,000 travailleurs du textile sont descendus dans la rue pour dénoncer l'augmentation vertigineuse des prix des produits alimentaires et aussi pour demander des salaires plus élevés. Le prix du riz dans le pays a doublé au cours de la dernière année, menaçant les travailleurs qui gagnent un salaire mensuel de seulement 25 $ et qui ont faim. En Égypte, des protestations de travailleurs concernant les prix des produits alimentaires a secoué le centre industriel du textile de Mahalla al-Kobra, au nord du Caire, pendant deux jours la semaine dernière, où deux personnes ont été abattues par les forces de sécurité.
Des centaines de personnes ont été arrêtées et le gouvernement a envoyé des policiers en civil dans les usines pour forcer les travailleurs à travailler. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 40% en Égypte au cours de la dernière année... Plus tôt ce mois-ci, en Côte d'Ivoire, des milliers de personnes ont marché vers la maison du président Laurent Gbagbo, scandant « nous sommes affamés » et « la vie est trop chère, vous allez nous tuer » .

Des manifestations de même nature ainsi que des grèves et des affrontements sont survenus en Bolivie, au Pérou, au Mexique, en Indonésie, aux Philippines, au Pakistan, en Ouzbékistan, en Thaïlande, au Yémen, en Éthiopie et à travers la majeure partie de l'Afrique subsaharienne. » (Bill Van Auken, Amid mounting food crisis, governments fear revolution of the hungry, Global Research, April 2008)

Avec de grands pans de la population mondiale déjà bien en dessous du seuil de pauvreté, la hausse des prix des denrées alimentaires de base qui se produit sur une courte période est dévastatrice. Des millions de personnes dans le monde sont dans l'incapacité d'acheter de la nourriture pour leur survie

Ces augmentations contribuent d'une manière très réelle à « éliminer les pauvres » à travers « la mort par la famine. » Dit dans les mots de Henry Kissinger: « Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlerez la population. »

À cet égard, Kissinger a fait savoir à travers le « Mémorandum d'études sur la sécurité nationale de 1974: Les implications de la croissance de la population mondiale sur la sécurité et les intérêts étrangers des États-Unis, » que des famines récurrentes pourraient constituer de facto un instrument de contrôle de la population.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, le prix des céréales a augmenté de 88% depuis mars 2007. Le prix du blé a augmenté de 181% sur une période de trois ans. Le prix du riz a augmenté de 50% dans les trois derniers mois (Voir Ian Angus, Food Crisis: "The greatest demonstration of the historical failure of the capitalist model", Global Research, April 2008): « La plus populaire variété de riz de la Thaïlande se vendait il y a 5 ans 198 $ US et à 323 $ la tonne l'an dernier. En avril 2008, le prix a atteint 1000 $. Les augmentations sont encore plus élevées sur les marchés locaux; en Haïti, le prix d'un sac de 50 kilos de riz a doublé en une semaine à la fin mars 2008. Ces augmentations sont catastrophiques pour les 2,6 milliards de personnes dans le monde qui vivent avec moins de 2 $ US par jour et qui consacrent de 60% à 80% de leurs revenus à l'alimentation. Des centaines de millions de personnes n'ont pas les moyens de manger » (Ibid)

Deux dimensions interdépendantes

Il y a deux dimensions interdépendantes dans la crise alimentaire mondiale en cours, qui plonge des millions de personnes à travers le monde dans la famine et la privation chronique, une situation où des populations entières n'ont plus les moyens d'acheter de la nourriture.

Tout d'abord, il y a un processus historique à long terme de politiques de réforme macroéconomiques et de restructuration économique mondiale, qui a contribué à baisser le niveau de vie partout dans le monde, autant dans les pays développés que dans les pays en développement.

Deuxièmement, ces conditions historiques préexistantes de pauvreté de masse ont été exacerbées et aggravées par la récente flambée des prix des céréales, qui a entraîné dans certains cas, le doublement du prix de détail des denrées alimentaires de base. Ces hausses de prix sont en grande partie le résultat de la spéculation boursière sur les denrées alimentaires de base.

La soudaine augmentation spéculative sur le prix des céréales

Les médias ont induit en erreur l'opinion publique sur les causes de ces hausses de prix, en se concentrant presque exclusivement sur la question des coûts de production, le climat et d'autres facteurs qui ont pour effet de réduire l'offre et qui pourraient contribuer à gonfler les prix des aliments de base. Bien que ces facteurs puissent entrer en jeu, ils ne peuvent expliquer à eux seuls l'impressionnante et spectaculaire hausse des prix des produits de base.

L'escalade des prix des produits alimentaires est en grande partie le résultat d'une manipulation du marché. Elle est en grande partie attribuable à la spéculation boursière sur les marchés des matières premières. Les prix des céréales sont artificiellement gonflés par la spéculation à grande échelle sur les opérations des marchés boursiers de New York et de Chicago. Il est intéressant de noter qu'en 2007, le Chicago Board of Trade (CBOT), a fusionné avec le Chicago Mercantile Exchange, formant la plus importante entité au monde traitant dans le commerce des produits de base et comptant un large éventail d'instruments spéculatifs (les options, les options sur contrat à terme, les fonds indiciels, etc.)

Des transactions spéculatives sur le blé, le riz ou le maïs, peuvent se produire sans qu'il y ait de transactions réelles de ces produits.

Les institutions, qui actuellement spéculent sur le marché des céréales, ne sont pas nécessairement impliquées dans la vente ou la livraison des grains. Les transactions peuvent se faire par fonds indiciels qui permettent de parier sur la hausse ou la baisse en général de la variation des prix des marchandises.

Une « option de vente » est un pari que les prix vont baisser, une « option d'achat » est un pari que les prix vont augmenter. Grâce à la manipulation concertée, les opérateurs institutionnels et les institutions financières font augmenter les prix. Ils placent alors leurs paris sur la hausse du prix d'un produit en particulier. La spéculation génère la volatilité du marché. À son tour, l'instabilité qui en résulte encourage la poursuite de l'activité spéculative.

Les bénéfices sont réalisés lorsque le prix monte. En revanche, si le spéculateur est un short-selling (1), le bénéfice sera réalisé lorsque le prix diminuera.

Cette récente flambée spéculative des prix des denrées alimentaires a engendré un processus mondial de création de la famine à une échelle sans précédent.

Ces opérations spéculatives ne devraient pas pouvoir engendrer délibérément la famine. Ce qui cause la famine est l'absence de procédures réglementaires relatives au commerce spéculatif (les options, les options sur contrat à terme, les fonds indiciels). Dans le contexte actuel, un gel des transactions spéculatives sur les produits alimentaires de base, décrété par décision politique, contribuerait immédiatement à faire baisser les prix des produits alimentaires.

Rien n'empêche que ces opérations soient neutralisées et désamorcées par un ensemble soigneusement élaboré de mesures réglementaires.

Visiblement, ce n'est pas ce qui est proposé par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

Le rôle du FMI et de la Banque mondiale

La Banque mondiale et le FMI ont présenté un plan d'urgence, afin d'accroître l'agriculture en réponse à la « crise alimentaire. » Cependant, les causes de cette crise ne sont pas prises en compte.

Robert B. Zoellick, le président de la Banque mondiale décrit cette initiative comme un « new deal, » un plan d'action « pour un accroissement à long terme de la production agricole, » qui consiste entre autres à doubler les prêts agricoles pour les agriculteurs africains.

« Nous devons dépenser notre argent en fonction des besoins réels.» (We have to put our money where our mouth is now so we can put food into hungry mouths) (Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, BBC, 2 mai 2008)

La « médecine économique » du FMI et de la Banque mondiale n'est pas la « solution, » elle est plutôt en grande partie la « cause » de la famine dans les pays en développement. Plus le FMI et la Banque mondiale prêtent « pour accroître l'agriculture » et plus ils augmenteront les niveaux d'endettement.

La « politique de prêts » de la Banque mondiale consiste à accorder des prêts à la condition que les pays se conforment à l'agenda politique néolibérale qui, depuis le début des années 1980, a été propice à l'effondrement de l'agriculture alimentaire locale.

La « stabilisation macro-économique » et les programmes d'ajustement structurel imposés par le FMI et la Banque mondiale aux pays en développement (comme condition de renégociation de leur dette extérieure) ont conduit à l'appauvrissement de centaines de millions de personnes.

Les dures réalités économiques et sociales derrières les interventions du FMI sont les causes de l'augmentation démesurée des prix des produits alimentaires, des famine au niveau local, des licenciements massifs de travailleurs urbains et de fonctionnaires et de la destruction des programmes sociaux. Le pouvoir d'achat interne s'est effondré, les cliniques de santé contre la famine et les écoles ont été fermées, des centaines de millions d'enfants ont été privés du droit à l'enseignement primaire.

La déréglementation des marchés céréaliers

Depuis les années 1980, les marchés céréaliers ont été déréglementés sous la supervision de la Banque mondiale et des surplus céréaliers des États-Unis et de l'Union européenne ont systématiquement été utilisés pour détruire la paysannerie et pour déstabiliser l'agriculture alimentaire nationale. À cet égard, les prêts de la Banque mondiale exigent la levée des barrières commerciales sur les importations de produits agricoles de base, conduisant au dumping des surplus céréaliers des États-Unis et de l'Union européenne sur le marché local. Ces mesures, ainsi ques d'autres mesures, ont mené les producteurs agricoles locaux à la faillite.

Un « marché céréalier libre », imposé par le FMI et la Banque mondiale, détruit l'économie paysanne et affaibli la « sécurité alimentaire. » Le Malawi et le Zimbabwe étaient auparavant des pays prospères en excédent céréalier, le Rwanda était pratiquement autosuffisant en matière alimentaire jusqu'à 1990, date à laquelle le FMI a ordonné le dumping des excédents céréaliers de l'Union européenne et des États-Unis sur le marché intérieur, précipitant ainsi les petits agriculteurs en faillite. En 1991-1992, la famine a frappé le Kenya, un pays qui connaissait un succès pour ses surplus céréaliers. Le gouvernement de Nairobi avait précédemment été mis sur une liste noire pour ne pas avoir obéi à des recommandations du FMI. La déréglementation du marché des céréales a été exigée comme une des conditions pour le rééchelonnement de la dette extérieure de Nairobi avec les créanciers officiels du Club de Paris.
(Livre de Michel Chossudovsky, Mondialisation de la pauvreté et le nouvel ordre mondial)

Dans toute l'Afrique, ainsi qu'en Asie du Sud-est et en Amérique latine, le modèle des « ajustements structurels » dans l'agriculture sous la tutelle des institutions de Bretton Woods a servi de manière sans équivoque à la disparition de la sécurité alimentaire. La dépendance vis-à-vis du marché mondial a été renforcée, entraînant une augmentation des importations de céréales commerciales, ainsi qu'une augmentation de l'afflux « d'aide alimentaire. »

Les producteurs agricoles ont été encouragés à abandonner l'agriculture alimentaire et à se convertir dans des cultures de « haute valeur » à des fins d'exportation, souvent au détriment de l'autosuffisance alimentaire. Les produits de grande valeur ainsi que les cultures à des fins d'exportation ont été soutenus par des prêts de la Banque mondiale.

Les famines à l'ère de la mondialisation sont le résultat de ces politiques. La famine n'est pas la conséquence d'un manque de nourriture, c'est en fait tout le contraire: les surplus alimentaires mondiaux sont utilisés pour déstabiliser la production agricole dans les pays en développement.

Strictement réglementée et contrôlée par l'industrie agroalimentaire internationale, cette offre excédentaire est finalement propice à la stagnation de la production et de la consommation des produits alimentaires de base essentiels et à l'appauvrissement des agriculteurs dans le monde. En outre, en cette époque de mondialisation, les programmes d'ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale ont un lien direct sur le processus de développement de la famine, car ils affaiblissent systématiquement toutes les catégories d'activités économiques urbaines ou rurales, qui ne servent pas directement les intérêts du marché mondial.

Les revenus des agriculteurs dans les pays riches et dans les pays pauvres sont réduits par une poignée d'industriels du secteur de l'agroalimentaire mondial qui en même temps contrôlent les marchés des céréales, les intrants agricoles, les semences et la transformation des aliments. La géante société Cargill Inc avec plus de 140 filiales et sociétés affiliées à travers le monde contrôle une part importante du commerce international des céréales. Depuis les années 1950, Cargill est devenue le principal contractant pour « l'aide alimentaire » des États-Unis financée par la Loi Publique 480 (1954).

L'agriculture mondiale a pour la première fois de l'histoire, la capacité de satisfaire les besoins alimentaires de toute la planète, mais la nature même du marché mondial de ce système ne permet pas que ça se réalise. La capacité de produire de la nourriture est immense, mais les niveaux de consommation alimentaire restent extrêmement faibles, car une grande partie de la population mondiale vit dans des conditions d'extrême pauvreté et de privation. En outre, le processus de « modernisation » de l'agriculture a conduit à la dépossession des paysans et à l'augmentation du niveau de dégradation des terres et de l'environnement. Autrement dit, les forces mêmes qui encouragent la production alimentaire mondiale à se développer favorisent également une diminution du niveau de vie et une baisse de la demande de nourriture.

Le traitement choc du FMI

Historiquement, les escalades de prix des produits alimentaires au niveau du commerce en détail ont été déclenchées par la dévaluation des monnaies, qui ont toujours été le résultat invariable d'une situation hyper inflationniste. Par exemple, en août 1990 au Pérou, sur les ordres du FMI, du jour au lendemain le prix du carburant a été multiplié par 30 et le prix du pain a été multiplié par 12 : « Partout dans le tiers-monde, la situation est celle du désespoir social et de la désolation d'une population appauvrie par l'interaction des forces du marché. Les émeutes contre les programmes d'ajustement structurel et les soulèvements populaires sont sauvagement réprimées: À Caracas, en 1989, le président Carlos Andres Perez qui après avoir dénoncé avec éloquence le FMI d'exercer « un totalitarisme économique qui ne tue pas par des balles mais par la famine », a déclaré un état d'urgence et a régulièrement envoyé des unités d'infanterie et des commandos de la marine dans les quartiers pauvres (barrios de ranchos) sur les collines surplombant la capitale. Les émeutes anti-FMI de Caracas ont été déclenchées à la suite d'une augmentation de 200 % du prix du pain. Hommes, femmes et enfants ont essuyé des tirs sans discernement: « Il a été rapporté que la morgue de Caracas comptait jusqu'à 200 cadavres de personnes tuées dans les trois premiers jours ... et elle a avisé qu'elle était à court de cercueils. Officieusement plus d'un millier de personnes ont été tuées. Tunis, en janvier 1984: les émeutes du pain instiguées en grande partie par de jeunes chômeurs pour protester contre la hausse des prix alimentaires. Au Nigeria en 1989: les émeutes des étudiants contre les programmes d'ajustement structurel ont entraîné la fermeture de six universités du pays par les Forces armées. Au Maroc, en 1990: une grève générale et un soulèvement populaire contre les réformes du gouvernement parrainées par le FMI. » (Michel Chossudovsky, op cit.)

Les semences génétiquement modifiées

Coïncidant avec la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995, un autre important changement historique a eu lieu dans la structure de l'agriculture mondiale.

Dans le cadre du contrat de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)), les géants de l'agroalimentaire ont une entière liberté d'entrer dans les marchés céréaliers des pays en développement. L'acquisition de « droits de propriété intellectuelle » exclusifs sur les variétés végétales par des intérêts agroindustriels favorise aussi la destruction de la biodiversité.

Agissant au nom d'une poignée de conglomérats de biotechnologie, des semences OGM ont été imposées aux agriculteurs, souvent dans le cadre de « programmes d'aide alimentaire. » Par exemple, en Éthiopie des trousses de semences OGM ont été remis aux agriculteurs pauvres afin de rétablir la production agricole à la suite d'une grande sécheresse. Les semences OGM ont été plantées, donnant une seule récolte. Mais après, les agriculteurs ont réalisé que les semences OGM ne pourraient pas être replantées sans payer de redevances à Monsanto, Arch Daniel Midland et al. Ensuite, les agriculteurs ont découvert que les graines ne pousseraient que s'ils utilisaient les intrants agricoles soit, les engrais, les insecticides et les herbicides qui sont produits et distribués par les entreprises agroalimentaires de biotechnologie. Toute l'économie paysanne est dorénavant enfermée entre les mains des conglomérats de l'agro-industrie.

Avec l'adoption généralisée de semences OGM, une transition majeure a eu lieu dans la structure et dans l'histoire de l'agriculture depuis sa création il y a 10,000 ans.

La reproduction de semences au niveau des villages et chez les producteurs de semences a été perturbée par l'utilisation de semences génétiquement modifiées. Le cycle agricole, qui permet aux agriculteurs de stocker leurs semences biologiques et de les semer pour en tirer la prochaine récolte a été brisé. Ce concept destructeur, produisant invariablement la famine, est reproduit partout, pays après pays, conduisant à la disparition de l'économie paysanne mondiale.

samedi 17 mai 2008

de Michel Collon, journaliste politique belge: Nouveau : Venezuela, Birmanie, trafic d'organes, Tibet, faim dans le monde, ...]

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Sujet: Nouveau : Venezuela, Birmanie, trafic d'organes, Tibet, faim dans le monde, ...
Date: Sat, 17 May 2008 11:21:33 +0200
De: Michel Collon mailto:michel.collon@skynet.be
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dimanche 4 mai 2008

Serge N Fosso témoigne: Débarqué manu-militari d'un avion de la Brussels Airlines pour avoir refusé de voyager dans ... un avion de torture]

-------- Message original --------
Sujet: Serge N Fosso témoigne: Débarqué manu-militari d'un avion de la Brussels Airlines pour avoir refusé de voyager dans ... un avion de torture
Date: Sun, 04 May 2008 14:15:21 +0200
De: Gilbert Leonard mailto:gleonard2008-kr@yahoo.fr
Pour :: destinataires inconnus:;


Paris, le 03 mai 2008

Débarqué manu-militari d'un avion de la Brussels Airlines, détenu pendant 10 heures: Serge N. FOSSO avait refusé de voyager dans ... un avion de torture.

Source :
http://www.thotep.com/article.php3?id_article=554

Quand Serge N FOSSO est monté dans l’avion de la Brussels Airlines ce 26 avril 2008 pour un vol à destination de Kinshasa via Douala, il a entendu des appels au secours étouffés ; il a alors vu que des policiers maintenaient les mains sur le visage d’un jeune homme pour l’empêcher de crier.

Serge a tout de suite pensé à Sémira, cette jeune fille Nigériane morte étouffée en septembre 1998 lors d’une opération d’expulsion sur un avion de la compagnie belge la Sabena.

Serge a raconté à Thotep comment son refus de voyager sur un vol dans ces conditions qui font injures aux droits de l’Homme et au respect dû aux voyageurs l’a conduit en détention sans boire et sans manger pendant plus de 10 heures.

Pour voir le témoignage vidéo de Serge: http://www.thotep.com/article.php3?id_article=554

Les précédents sont nombreux, partout en Europe, sur les compagnies "nationales":

Air France, Roissy-Charles-de-Gaulle, 11 mars 2008: Madame Fatimata M’Baye est interpellée par la police française qui l'a « complètement déshabillée » parce qu'avec d'autres passagers, elle s'était indignée des conditions inhumaines dans lesquelles un ressortissant mauritanien en cours d'expulsion était placé dans l'avion; elle affirme sur les ondes de RFI n'avoir « jamais réellement su ce que fouiller au corps voulait dire » jusqu'à ce 11 mars, en dépit de sa longue carrière d'avocate. Madame Fatimata M'Baye est aussi vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et est militante des droits de l'Homme dans son pays la Mauritanie. Droits de l'Homme interdits en France!

British Airways, Londres, 27 mars 2008: 136 passagers Nigérians sont expulsés d'un avion parce qu'ils protestent contre le traitement inhumain infligé par la police anglaise à un Nigérian expulsé.

Alors que les hypocrites font mine de célébrer Aimé Césaire le Nègre Fondamental,
C'est donc partout en Europe que l'on interdit les droits de l'Homme aux "Nègres".
C'est donc partout en Europe que l'on sanctionne ceux qui défendent les "droits des Nègres".

C'est ainsi que quand le responsable communication du Ministère de "l'Identité Nationale" traite sur un lieu public un vigile de "sale noir", son Ministre Hortefeux estime que c'est une "affaire privée", signifiant ainsi qu'il n'y a pas lieu d'en faire une affaire politique.
Le racisme anti-Nègres n'est donc qu'un détail de la vie privée qui ne doit déclencher aucune vague d'indignation au niveau de la Nation.
C'est comme le racisme sur les terrains de foot.

En ce 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, les journalistes se feront-ils l'écho de ces dérives contraires aux Droits de l'Homme ?
Ou préféreront-ils rester dans les rangs et se taire pour continuer de profiter des 7650,00 euros d'exonérations fiscales sur leurs revenus salariaux ?

Pour voir le témoignage vidéo de Serge: http://www.thotep.com/article.php3?id_article=554


Gilbert Léonard

samedi 3 mai 2008

190 ième anniversaire de la naissance de KARL Marx.]

Ce message me vient de notre ami René ANDERSEN, militant communiste belge de la région de Charleroi, qui vit aujourd'hui dans les environs de Dresden, ex-Rda.
Outre l'histoire tragique de Dresden, où les alliés (criminels de guerre) ricano-britanniques, ont massacré inutilement plusieurs dizaines de milliers de civiles, en guise d' avertissement à l' Urss, je me souviens de Karl-Marx-Stad. Dans cette ville nouvelle rebatie, à la Pentecôte 1967, j'y ai représenté officiellement la Jcb (Jeunesse communistre de Belgique) au Ve Parlement de la Fdj, en présence notamment d' Eric Hoenecker, ancien résistant anti-fasciste qui fut odieusement poursuivi par la "Justice" de la nouvelle "démocratie", instaurée après l' Ansschluss de la Rda...
Un séjour, des rencontres inoubliables, avec les jeunes communistes de Rda et avec la population, présente par milliers dans les rues... Un peuple qui ne mourrait pas de faim, puisque après toutes les difficultés et même certaines erreurs de l' après-guerre, la Rda était devenue la 8e puissance économique mondiale, avec un régime entièrement construit sur les ruines du nazisme, avec une population qui jouissait d'un standard de vie qui équivalait malgré tout à celui de la Grande-Bretagne... Malgré aussi, le refus des puissances raicano-otano-occidentales de reconnaître son existence officielle pendant plusieurs décennies ..., comme ce fut le cas de la Chine d' ailleurs, de l'ex- Urss et de Cuba qui ont subi et/ou subisent encore le blocus économique.
RoRo



-------- Message original --------

Sujet: 190 ième anniversaire de la naissance de KARL Marx.
Date: Sat, 03 May 2008 16:09:04 +0200
De: René Andersen mailto:rene.andersen@online.de
Pour :: Frau Claudine Polet mailto:claudinepolet@skynet.be, Romain mailto:roger.romain@skynet.be


Salut camarades,
Le 5 mai 1818 naissait Karl Marx, à Trier (Trèves)sur les bords de la Moselle. A l ' occasion du 190 ième anniversaire de sa naissance diverses manifestations en son hommage seront organisées en Allemagne (notamment ) Ce sera le cas ce jour, à Chemnitz (qui porta le nom de Karl-Marx-Stadt de 1953 jusqu'en 1990). "Ils" ont beau changer le nom des rues, des villes, ou même tuer et tout détruire comme en Irak, Afghanistan,Palestine et ailleur, dans le monde-rien ne pourra empêcher le Monde civilisé dont parlait K.Marx d'avoir le dernier mot.
A bientôt, Andersen René

vendredi 2 mai 2008

Le Quotidien du Peuple en ligne - L'Ambassadrice de Chine en Grande-Bretagne vous donne une juste idée du Tibet]


-------- Message original --------

Sujet: Fw: Le Quotidien du Peuple en ligne - L'Ambassadrice de Chine en Grande-Bretagne vous donne une juste idée du Tibet
Date: Fri, 2 May 2008 09:38:49 +0200
Répondre à :: melusine mailto:melusine@nerim.net





Subject: Le Quotidien du Peuple en ligne - L'Ambassadrice de Chine en Grande-Bretagne vous donne une juste idée du Tibet


L'Ambassadrice de Chine en Grande-Bretagne vous donne une juste idée du Tibet

Nombreux sont les Britanniques qui, en se fondant sur de pures hypothèses, croient que le Tibet est un pays indépendant, alors qu'ils ne savaient pas que leur propre pays avait envahi à deux fois cette contrée qui était intégrée depuis de très longues années dans l'immense et vaste territoire de la nation chinoise. Déjà un siècle avant que l'Anglais Georges Everest (1790 - 1866) (cartographe et Surveyor-General of India de 1830 à 1843) qui arriva au Tibet au début du 19ème siècle, le gouvernement chinois de l'époque dépêcha successivement dans cette région deux équipes de topographes qui procédèrent au levé des cartes et des plans de terrains assez étendus sur ce haut-plateau mystérieux couvert de neige. Une carte publiée en 1760 sous le règne (1736 à 1795) de l'empereur Qianlong de la dynastie des Qing (1644 à 1911) porte déjà le nom de Chomolungma (en tibétain : la très haute déesse), alors que la plupart des Occidentaux pensaient que ce plus haut sommet du monde a été « découverte » par ce monsieur Georges Everest qui était un cartographe et occupait le poste de Surveyor-General of India de 1830 à 1843 et lui a donné le nom de « Mont Everest » qui est imprégné d'un profond sens colonialiste et qui est utilisé jusqu'à aujourd'hui.

En réalité les Occidentaux présomptueux et prétentieux étaient tout à fait ignorants sur ce point-là. Ils ne savaient pas que déjà avant la naissance du grand-père de ce sieur Everest, les Tibétains ont donné à ce mont qui les protégeait depuis des millénaires le merveilleux nom de « Chomolungma » qui signifie en tibétain ' la très haute déesse', ...

Le 15 avril dans la matinée, l'Ambassadrice de Chine au Royaume-Uni Fu Ying - la première représentante diplomatique chinoise d'ethnie minoritaire issue d'une famille mongole de la steppe de la Mongolie intérieure, a prononcé, au Centre de conférence Elisabeth II qui se trouve au centre de Londres tout près de Houses of Parliament, un discours qui a été fort applaudi.

Elle a dit : il ne faut pas que le fossé créé par le manque d'informations réelles et objectives empêche les Anglais de connaître la véritable Chine.

« Certains médias de votre pays ont publié des articles mensongers et erronés qui prétend que la liberté d'expression n'existe pas en Chine. Sur ce point-là, a-t-elle ajouté, je peux vous citer un exemple. »

Elle a continué en disant : Début mars dernier, lors des deux sessions de l'APN (Assemblée populaire nationale, instance législative suprême de la Chine) et de la CCPPC (Conférence consultative politique du peuple chinois, organe consultatif suprême de l'Etat chinois), la Télévision centrale de Chine (CCTV) et un des principaux sites internet chinois ont organisé ensemble une opération de collecte d'avis, d'opinions et de propositions qui est appelée « J'ai des questions à poser au Premier Ministre ». Dans le courant des deux premières semaines du lancement de cette opération, plus de 40 millions d'internautes ont accédé au réseau internet et ont envoyé d'innombrables messages qui portent sur plus de 3 millions de questions qui concernent respectivement sur la hausse des prix, sur le salaire trop bas qui crée des difficultés familiales, sur les emplois, sur les soins médicaux, sur la pension de retraite, sur ..., Certains autres formulent des suggestions et des propositions. Il y en a qui adressent des reproches au Conseil des Affaires d'Etat pour son travail et d'autres qui critiquent les mesures politiques appliquées par le gouvernement et l'Etat.

« Dans un pays où la liberté d'expression est interdite, comment pourrait-il avoir un aussi grand nombre de personnes qui se précipitent pour poser tellement de questions au chef du gouvernement ? », s'est-elle demandée.

« Moi, je suis de nationalité mongole, laquelle figure parmi les 56 membres de la grande famille de la nation chinoise. Votre pays compte quatre ethnies dont Anglais, Ecossais, Irlandais et Gallois, tandis qu'en Chine, on en compte 56, dont Tibétains, Mongols, Hans et autres qui ensemble vivent harmonieusement et en bonne intelligence au sein de la grande famille qu'est la nation chinoise. Et cela, c'est la culture chinoise.»

Lors d'un grand meeting tenu en début d'avril, Fu Ying avait dit : « Je suis moi-même parmi les Chinois qui ont bénéficié de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, c'est pourquoi je soutiens fermement et résolument cette politique. »

Le 5 août à la veille du passage à Londres du relais de la flamme olympique, un article écrit par elle a été publié par « The Times ». Il y est dit : « Le Tibet est une très belle contrée qui a une grande attirance pour moi et j'y suis allée plusieurs fois et j'en éprouve de la nostalgie après l'avoir quittée malgré qu'il n'est pas mon pays natal. » Il y est insisté en outre que l'histoire et la culture particulières du Tibet font en sorte que qu'elles occupent une position et une place tout à fait particulières au sein de la culture de la civilisation chinoise.

Fu Ying a condamné énergiquement et fermement les troubles et les incidents survenus lors du passage du relais de la torche olympique et elle a interpellé sévèrement certains journalistes : « Pourquoi vous négligez et vous ne vous intéressez pas à la prise de photo de souvenir par un couple de jeunes mariés lors du passage du relais, ni à l'accueil chaleureux et enthousiaste réservé aux relayeurs de la torche olympique par la communauté chinoise en Angleterre (ressortissants chinois, Anglais d'origine chinoise et étudiants chinois) ? Pourquoi aucun de vous ne songe à photographier les scènes émouvantes lors du passage du relais ? Et pourquoi vous ne vous intéressez qu'aux perturbateurs et aux saboteurs de la fête ? »

L'équipe dirigeante et deux rédacteurs en chef de Telegraph Media Group ont reconnu qu' « il manque d'objectivité dans certains reportages des médias locaux et le public est facilement induit en erreur. » et d'ajouter que les organismes d'information britanniques n'ont pas assimilé assez de connaissances pour pouvoir connaître un aussi grand pays que la Chine qui se développe à un rythme de croissance tellement rapide, ce qui influencera les reportages ultérieurs. Ils ont proposé à leurs collègues chinois de faire également des efforts pour prendre contacts avec les médias et les organes de presse occidentaux et pour leur fournir des informations et faire entendre la voix de l'autre côté.

Un autre succès obtenu par l'Ambassadrice chinoise c'est qu'elle a été invitée à envoyer ses articles à plusieurs médias. Et son article intitulé « Réflexions sur le passage à Londres du relais de la flamme olympique » a été publié par « Sunday Telegraph » juste après sa conversation avec des responsables de Telegraph Media Group.

La parution de cet article a suscité le soir même un débat en ligne animé et chaleureux de la part du public anglais. Parmi les commentaires et les questions publiés en ligne, un grand nombre sont objectifs, conformes à la réalité et démontrent les connaissances solides et l'esprit pénétrant de leur auteur, mais d'autres prouvent que pas mal d'Anglais ne possèdent pratiquement pas de connaissances sur l'histoire sur la réalité actuelle de la Chine, y compris les problèmes du Tibet.

En tant que diplomate, je désire communiquer davantage avec la population du pays où je suis accréditée. Mais les reportages non-conformes à la réalité chinoise publiés par des médias locaux démontrent que mes efforts de communication ont visé surtout les autorités gouvernementales, c'est pourquoi je pense que désormais il me faut également faires des efforts pour communiquer par le biais des médias et d'autres moyens avec les masses populaires et ce sera un travail d'importance que je tiendrai en compte. »

« Evidemment, en communiquant avec les journalistes occidentaux qui ont l'habitude de collectionner et de soutirer des informations curieuses, bizarres et singulières, il faut que je fasses valoir mon courage, mon intelligence et ma patience. A cet effet, moi et mes collègues, nous devons travailler plus assidûment et plus ponctuellement. »

L'auteur de cet article est Fu Ying, ambassadrice de Chine en Grande-Bretagne.

--Page spéciale: Le vrai Tibet

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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