samedi 26 décembre 2009

Décès de Juliette Broder

Bulletin n° 41 de l'INEM
 

Sent: Saturday, December 26, 2009 5:25 PM
Subject: Décès de Juliette Broder

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Édition n° 41 du 27 décembre 2009

Dans ce Bulletin…

Bonne année

 

Avec ce 41e bulletin, nous tenons en premier lieu à vous transmettre nos meilleurs vœux pour l'année 2010, que nous vous souhaitons pleine de bonheur et de victoires dans vos luttes.


Décès de Juliette Broder, fondatrice d'Études marxistes


Juliette Broder


Nous avons la profonde tristesse de vous annoncer la disparition, à l'âge de 84 ans, de Juliette Broder, résistante, communiste et fondatrice d'Études marxistes. Un article est paru dans Études marxistes no 88.

Une cérémonie de commémoration aura lieu le samedi 9 janvier de 10 à 12 heures au Centre international, 171, bd Lemonnier, 1000 Bruxelles. Tous et toutes sont les bienvenu(e)s.

Études marxistes no 88 est paru



La crise économique révèle la véritable nature de notre société. Prenez le rôle des banques et de l'État. Les États ont dû venir à la rescousse, avec l'argent du contribuable, de banques devenues si puissantes que leur chute menaçait l'ensemble du système économique.

La crise peut aussi inspirer de nouveaux projets de défense des travailleurs. C'est ainsi que Johan Vanzetti fait un vibrant plaidoyer pour une banque publique et Luk Vandenhoeck appelle à faire de nouveau de la radio-télévision un vrai service public. Nous continuons aussi nos contributions sur le bilan et l'avenir du socialisme.
(lire plus et commander ce numéro)


Conférence d'Henri Houben sur l'histoire de la Chine


L'empereur Kangxi
©Palace Museum


L'empire chinois, cet inconnu
,
conférence d'Henri Houben, collaborateur de l'Inem, dans le cadre d'Europalia Chine (en français).

La conférence aura lieu le vendredi 15 janvier à 20 heures au Centre international, 171 bd Lemonnier, 1000 Bruxelles.

La Chine : un pays de près d'un milliard et demi d'habitants. Un cinquième de la population mondiale. La puissance qui monte, qui inquiète certains. Le rival numéro un des États-Unis. Mais que connaissons-nous de son histoire ? Souvent pas grand-chose…
(lire plus).


Qui sommes-nous ?

L'Institut d'études marxistes s'est fixé comme objectifs

  • de populariser la vie et l'œuvre de Karl Marx, ainsi que celle des grands auteurs marxistes
  • de faire connaître les réalisations du mouvement communiste international et des États socialistes

L'Institut d'études marxistes

  • publie la revue trimestrielle Études marxistes, qui s'efforce d'analyser le monde contemporain au moyen de la méthode marxiste
  • possède une bibliothèque de plus de 7000 ouvrages et documents (y compris des documents audiovisuels) ainsi qu'une collection unique de revues et de journaux communistes et révolutionnaires du monde entier
  • organise des cours sur le marxisme, allant de cours d'introduction à l'étude des grands classiques à l'application de la méthode marxiste aux problèmes contemporains
  • dispose d'un site web, http://www.marx.be, qui publie Études marxistes en ligne, ainsi que d'autres documents marxistes, et qui reflète tous les aspects de l'activité de l'Institut.

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samedi 19 décembre 2009

[romain : paix_socialisme_communisme] Je voudrais partager quelques questions qui me trottent dans la tête.

 

Sent: Saturday, May 23, 2009 8:30 AM
 
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Je voudrais partager quelques questions qui me trottent dans la tête.

 



[Basta ! يكفي] Excusez-moi de vous déranger...
De: "Basta!" <azls2006@yahoo.fr>
À: Ginette : grianala@yahoo.fr

par Eduardo GALEANO, 8/5/2009

Traduit par Thierry Pignolet et édité par Fausto Giudice, Tlaxcala
Original : Disculpen la molestia

Je voudrais partager quelques questions qui me trottent dans la tête.

Elle est juste, la justice? Elle tient debout, cette justice du monde à l'envers? Le zapatista1 d'Irak, celui qui a lancé les chaussures contre Bush, a été condamné à trois années de prison. Ne méritait-il pas plutôt une décoration? Qui est le terroriste? Celui qui a visé, ou celui qui a été visé? N'est-il pas coupable de terrorisme le tueur en série qui, en mentant, a inventé la guerre en Irak, assassiné une multitude, légalisé la torture et ordonné de l'appliquer ?

Sont-ils coupables les paysans d'Atenco au Mexique, ou les indigènes mapuches du Chili, ou les Kelchies du Guatemala, ou les paysans sans terre du Brésil, tous accusés de terrorisme pour défendre leur droit à la terre? Si la terre est sacrée -même si la loi ne le dit pas-, ceux qui la défendent ne sont-ils pas sacrés aussi?

Selon la revue Foreign Policy, la Somalie est le lieu le plus dangereux de tous. Mais, qui sont les pirates? Les crève-la-faim qui attaquent des bateaux, ou les spéculateurs de Wall Street qui attaquent le monde depuis des années et reçoivent à présent des récompenses multimillionaires pour leurs efforts? Pourquoi le monde récompense-t-il ceux qui le dévalisent?

Pourquoi la justice ne voit-elle que d'un oeil ? Wal Mart, l'entreprise la plus puissante de toutes, interdit les syndicats. McDonald's aussi. Pourquoi ces entreprises violent-elles, avec une impunité coupable, la loi internationale ? Serait-ce parce que, dans le monde actuel, le travail vaut moins que rien, et que valent encore moins les droits des travailleurs ?

Où sont les justes, et où sont les injustes? Si la justice internationale existait vraiment, pourquoi ne juge-t-elle jamais les puissants? Les auteurs des boucheries les plus féroces ne vont pas en prison. Serait-ce parce que ce sont eux qui en détiennent les clés ?

Pourquoi les cinq puissances qui ont droit de veto aux Nations Unies sont-elles intouchables ? Ce droit est-il d'origine divine ? Veillent-ils à la paix, ceux qui font des affaires avec la guerre ? Est-il juste que la paix mondiale soit à charge des cinq puissances qui sont les principaux producteurs d'armes ? Sans dédaigner les narcotrafiquants, ceci n'est-il pas aussi un cas de "crime organisé" ?

Mais les clameurs de ceux qui exigent partout la peine de mort ne demandent pas de punition contre les maîtres du monde. Il ne manquerait plus que ça ! Les clameurs clament contre les assassins qui utilisent des rasoirs, non contre ceux qui utilisent des missiles.

Et on se demande : si ces justiciers sont aussi follement désireux de tuer, pourquoi n'exigent-ils pas la peine de mort contre l'injustice sociale ? Est-il juste un monde qui affecte chaque minute trois millions de dollars aux dépenses militaires, tandis qu'au même moment quinze enfants meurent de faim ou de maladie guérissable ? Contre qui s'arme jusqu'aux dents la soi-disant communauté internationale ? Contre la pauvreté, ou contre les pauvres ?

Pourquoi les fervents de la peine capitale n'exigent-ils pas la peine de mort contre les valeurs de la société de consommation qui portent atteinte, chaque jour, à la sécurité publique ? Ou peut-être ne pousse-t-il pas au crime, le bombardement de la publicité qui étourdit des millions et des millions de jeunes au chômage ou mal payés, leur répétant jour et nuit qu'être est avoir, avoir une automobile, avoir des chaussures de marque, avoir, avoir -et que celui qui n'a rien n'est rien ?

Et pourquoi n'introduit-on pas la peine de mort contre la mort ? Le monde est organisé au service de la mort. Ou ne fabrique-t-elle pas la mort, l'industrie d'armement, qui dévore la plus grande partie de nos ressources et une bonne partie de nos énergies ? Les maîtres du monde condamnent seulement la violence quand ce sont les autres qui l'exercent. Et ce monopole de la violence se traduit par un fait inexplicable pour des extraterrestres, et aussi insupportable pour nous autres terriens qui voulons, contre toute évidence, survivre : nous les humains sommes les seuls animaux spécialisés dans l'extermination mutuelle, et nous avons développé une technologie de destruction qui est en train d'anéantir, au passage, la planète et tous ses habitants.

Cette technologie se nourrit de la peur. C'est la peur qui invente les ennemis, et ceux-ci qui justifient le gaspillage militaire et policier. Et que penseriez-vous, tant qu´à appliquer la peine de mort, d'une condamnation à mort de la peur ? Ne serait-il pas sain de mettre un terme à cette dictature universelle des professionnels de la production d´angoisse ? Les semeurs de panique nous condamnent à la solitude, nous interdisent la solidarité : sauve qui peut, écrasez-vous les uns les autres, faites très attention, ouvrez l'oeil, le prochain est toujours un danger qui guette, celui-ci va te voler, celui-là te violer, cette petite voiture d'enfant dissimule une bombe musulmane; et si cette femme, cette voisine d'aspect inoffensif te regarde, c'est sûr qu'elle te transmet la peste porcine.

Dans ce monde à l'envers, même les actes les plus élémentaires de justice et de sens commun font peur. En entamant la refondation de la Bolivie pour que ce pays de majorité indigène cesse d'avoir honte en se regardant dans le miroir, le Président Evo Morales a provoqué la panique. Ce défi était une catastrophe en regard de l'ordre traditionnel raciste, prétendument le seul possible : Evo était et apportait le chaos et la violence et, par sa faute, l'unité nationale allait exploser, se briser en morceaux. Et quand le président équatorien Correa a annoncé qu'il se refusait à payer les dettes illégitimes, la nouvelle sema la terreur dans le monde financier, et l'Équateur fut menacé de punitions terribles pour avoir donné un si mauvais exemple. Si les dictateurs militaires et politiciens véreux ont toujours été dorlotés par la banque internationale, ne nous sommes-nous pas déjà habitués à accepter comme fatalité du destin le
paiement par le peuple du gourdin qui le frappe, de la cupidité qui le pille ?

Serait-ce donc que le sens commun et la justice aient divorcé pour toujours ?

Le sens commun et la justice ne sont-ils pas nés pour marcher ensemble, collés l'un à l'autre ?

Ne relève-t-elle pas du sens commun, mais aussi de la justice, cette devise des féministes qui disent que l'avortement serait libre si nous, les mâles, pouvions tomber enceints2 ? Pourquoi ne légalise-t-on pas le droit à l'avortement ? Serait-ce parce qu'il cesserait alors d'être le privilège des femmes qui peuvent le payer et des médecins qui peuvent le faire payer ? La même chose se passe avec un autre cas scandaleux de négation de justice et de sens commun : pourquoi ne légalise-t-on pas la drogue ? Peut-être n'est-elle pas, comme l'avortement, un sujet de santé publique ? Et le pays qui contient le plus de toxicomanes, quelle autorité morale a-t-il pour condamner ceux qui approvisionnent leur demande ? Et pourquoi les grands médias, si voués à la guerre contre le fléau de la drogue, ne disent-ils jamais que presque toute l'héroïne consommée dans le monde provient d'Afghanistan ? Qui commande en Afghanistan ? N'est pas un
pays militairement occupé par le pays messianique qui s'attribue la mission de nous sauver tous ? Pourquoi ne légalise-t-on pas les drogues une bonne fois pour toutes ? Ne serait-ce pas parce qu'elles fournissent le meilleur prétexte pour les invasions militaires, en plus d'offrir les profits les plus juteux aux grandes banques qui de nuit fonctionnent comme blanchisseries ?

Maintenant le monde est triste parce que moins de voitures se vendent. Une des conséquences de la crise mondiale est la chute de l'industrie prospère de l'automobile. Si nous avions quelque reste de sens commun, et un petit quelque chose de sens de la justice, ne devrions-nous pas fêter cette bonne nouvelle ? Ou peut-être la diminution des automobiles n'est-elle pas une bonne nouvelle pour la nature -qui sera un peu moins empoisonnée-, et pour les piétons -qui mourront un peu moins ?

La Reine a expliqué à Alice -celle de Lewis Carroll- comment fonctionnait la justice au Pays des Merveilles :

-Voilà !- dit la Reine -. Il est en prison, à purger sa peine ; mais le jugement ne commencera pas avant mercredi prochain. Et évidemment, à la fin, le crime sera bien commis.

Au Salvador, l'Archevêque Oscar Arnulfo Romero a prouvé que la justice, comme le serpent, mordait seulement les va-nu-pieds. Il est mort par balles pour avoir dénoncé que, dans leur pays, les va-nu-pieds naissaient condamnés d'avance, par délit de naissance.
Le résultat des élections récentes au Salvador n'est-il pas, d'une certaine manière, un hommage ? Un hommage à l'archevêque Romero et aux milliers comme lui qui sont morts en luttant pour une justice juste dans le royaume de l'injustice ?

Parfois les histoires de l'Histoire terminent mal; mais l'Histoire, elle, ne termine pas. Quand elle dit adieu, ce n'est qu'un au revoir.

NdT

[1] Par l'utilisation du terme zapatista, Eduardo Galeano réalise en espagnol un jeu de mots intraduisible en français. Par là, l'auteur adresse un clin d'oeil à la filiation en espagnol du mot zapatista avec zapato, en français chaussure -le lancer de chaussures sur Bush-, tout se référant à l'Armée Zapatiste de Libération Nationale -en espagnol Ejército Zapatista de Liberación National ou EZLN-, groupe révolutionnaire symbole de la lutte altermondialiste basé au Chiapas, Etat du Mexique.
[2] L'adjectif « enceint » semble ne pas exister en français. Serait-ce que la langue française est plus machiste que l'espagnole ?

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Envoyé par Basta! dans Basta ! يكفي le 5/23/2009 07:58:00 AM

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dimanche 13 décembre 2009

Ce n'est pas le climat...C'est le système qu'il faut changer!J.Lévy

 

From: nicolas
Sent: Saturday, December 12, 2009 9:43 PM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Ce n'est pas le climat...C'est le système qu'il faut changer!J.Lévy

 

 
(...)

CE N'EST PAS LE CLIMAT…C'EST LE SYTEME QU'IL FAUT CHANGER ! - Jean Lévy

vendredi 11 décembre 2009, par Comité Valmy


Il ne faut pas se leurrer :

Nous sommes confrontés aux « arguments » assénés, à la télé, à la radio, dans les journaux, par nombre de « spécialistes », « d'experts », voire de véritables hommes de science, comme quoi, dans vingt ou trente ans, « si nous ne prenons pas les mesures qui s'imposent, notre terre ne sera plus vivable ! ».

Films de science-fiction à l'appui, des scènes de désolation, des prairies transformées en déserts, la mer summergeant les îles, menaçant nos villes, les fleuves et les lacs asséchés, tout nous est montré comme au ciné : « Voici l'avenir de vos enfants, si vous n'y prenez garde ! »

Comment ne pas frémir devant un tel désastre ? Et de notre faute, de surcroît …

Mais, reprenant nos esprits, réfléchissons.

Ce futur annoncé a-t-il l'aval réel de l'ensemble du monde scientifique ?

Bien sûr que non.

Ces prédictions divisent les savants. Seulement les médias font leur choix. Délibérément. Ils ne font entendre que ceux qui annoncent le pire. Ils ignorent les autres. Et si, pour rester crédibles, ils entrouvrent la porte à des esprits contrariants, c'est pour faire semblant d'être objectifs. *Ils oublient vite ces vérités dérangeantes et reprennent leurs discours convenus

Il faut donc penser par soi-même.

Pourquoi cette campagne de démoralisation ?

D'abord, pour nous faire peur. Les grandes frayeurs ont toujours joué en faveur de ceux qui les répandent. La crainte conduit à chercher une protection. Le pouvoir n'est-il pas là pour protéger les citoyens ? Et l'attente du cauchemar qui vous attend le surlendemain nous fait oublier nos « petits soucis » d'aujourd'hui.

Ensuite, mais tout est lié, faire dévier le mécontentement populaire vers d'autres horizons, décrits comme l'enfer, n'est-il pas l'objectif d'un président qui s'isole, chaque jour, davantage et qui voit grandir la colère de la population ?

De plus, la campagne médiatique vise aussi à imposer l'idée que pour préserver son lendemain, il faut accepter, dès maintenant, quelques sacrifices, limiter « son train de vie », réduire sa consommation électrique, pour diminuer la masse personnelle de CO2 produit. Rester « humble » dans ses projets, se satisfaire de peu pour sauvegarder l'avenir, en clair « ne pas revendiquer », telle est la « morale » de l'histoire

Ne voit-on pas les Verts prôner la « décroissance », c'est-à-dire la réduction des richesses produites.

Et se contenter du minimum.

Tel est le scénario que ceux qui nous gouvernent, voudraient nous imposer !

Et puis « regarder son doigt et non pas la lune », conduit à ne pas voir les catastrophes actuelles, qui, par le monde, font souffrir mille morts à des peuples entiers. Plus d'un milliard d'êtres humains meurent de faim, chaque année. La famine ruine des continents, l'Afrique, l'Asie du sud, dont l'Inde – la plus grande démocratie du monde, paraît-il – et jusqu'à l'Europe et aux Etats-Unis où la misère grandit.

Toutes ces horreurs ne sont pas le fait « de trop de CO2 », mais du système économique qui règne sur la terre, le capitalisme, puisqu'il faut l'appeler par son nom.

Ne gaspille-t-on pas le CO2 quand on met « à la casse » des centaines de milliers de voitures, pourtant en état de marche, pour en produire de nouvelles ?

« On » ne trouve pas les dizaines de milliards pour endiguer la faim, mais les gouvernements occidentaux, guidés par la loi du marché, en répandent dix fois plus au bénéfice des banques et des industriels. Le FMI interdit au Mali, et à beaucoup d'autres pays, la souveraineté alimentaire, les contraignant à la monoculture, du coton par exemple, dont les récoltes sont monopolisée par des multinationales qui s'enrichissent sur le dos des peuples. Que dire aussi, du pillage systématique des immenses richesses africaines par ces mêmes multinationales, alors que les populations survivent dans le dénuement absolu…

Ce n'est affaire de climat, mais de « gros sous ».

Mais de ces horreurs, qui en parle à la télé, à la radio, dans les journaux ?

Motus et bouche cousue.

Posons-nous la question : pourquoi les médias ont superbement ignoré le récent Forum de Rome, organisé par la FAO, sur « la faim dans le monde », et sur les moyens d'y faire face. Il y avait autant de délégués qu'à Copenhague, autant de pays représentés, mais beaucoup moins de célébrités officielles. Le problème posé était, pourtant, d'actualité, aussi tragiques que les malheurs supposés du fait du réchauffement climatique.

Et pourtant, silence radio : « circulez, y a rien à voir ».

Cela devait nous rendre plus circonspects, vis-à-vis, du déferlement médiatique actuel. N'y aurait-il pas « quelque chose de pourri au royaume du Danemark » ?

* RELIRE SUR « canemechepasnicolas » le texte : « Sur le climat …d'intolérance à France Inter » Jean LEVY

Victimes d'un matraquage quotidien sur le « Sommet de Copenhague », et surtout sur « les dangers que fait courir le climat à notre planète », les Français sont-ils sensibles à cette campagne ?

jeudi 3 décembre 2009

Mort d'une camarade du PTB : Juliette Broder nous a quittés

 

Sent: Thursday, December 03, 2009 5:38 AM
Subject: Mort d'une camarade du PTB : Juliette Broder nous a quittés


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La camarade Juliette Broder, du Parti du Travail de Belgique, est décédée aujourd'hui à l'âge de 85.

Elle a consacré sa vie à la lutte de la classe ouvrière pour le socialisme et le communisme.

 

Voici deux textes diffusés par le Parti du Travail de Belgique :

1) une courte biographie de Juliette Broder reproduite ci-dessous;

2) une analyse de Juliette Broder intitulée : «Le Front Populaire en France» - Contribution au Séminaire communiste international «Impérialisme, fascisation et fascisme», Bruxelles, du 2 au 4 mai 2000.

 

Quelques notes sur sa biographie par Maria McGavigan, qui prépare une histoire de sa vie :

Lorsque les Allemands ont envahi la Belgique, Juliette n'avait que 15 ans.

Elle s'est engagée dans la Résistance car cela allait de soi : «J'ai été élevée par des parents communistes qui sont restés fidèles à leur idéal jusqu'à leur dernier souffle.».

En 1963, membre du Parti communiste belge, elle lutte contre la ligne révisionniste de ce dernier et en est exclue.

En 1973, elle adhère à Amada, qui deviendra, quelques années plus tard, le Parti du Travail de Belgique.

Elle incarnait pour les jeunes la continuité avec le passé communiste de la Belgique, depuis la fondation du PCB en 1921.

 

Quelques notes sur le texte «Le Front Populaire en France» de Juliette Broder :

Ce texte de 30 pages commence ainsi : «L'étude du Front Populaire en France est extrêmement intéressante.  Non seulement parce que son déroulement et son contenu font ressortir l'opportunisme de droite qui a présidé à l'unité du Parti communiste français avec le Parti socialiste et les radicaux au sommet mais encore parce que la légende alimentée par le PCF, de la grande victoire pour la classe ouvrière et les travailleurs que cette unité a permise est démentie pour une large part dans la pratique.  Les seuls acquis durables de la lutte conséquente et tenace de la classe ouvrière unie furent les 'congés payés', les loisirs et la culture au service du peuple (ce qui n'est évidemment pas négligeable!).  Tout le reste fut récupéré par la bourgeoisie.»

 

Nos condoléances au PTB.

 

Antonio Artuso – Montréal, le 2 décembre 2009

 

De: Jean Pestieau [mailto:jean.pestieau@wol.be]
Enviado el: December 2, 2009 1:09 PM
Para: WPB
CC:

Asunto: Mort d'une camarade du PTB : Juliette Broder nous a quittés

 

Note: Vous trouverez en document attaché l'article de la camarade Juliette Broder, décédée aujourd'hui, sur le Front populaire en France

 

2 décembre 2009

Mort d'une camarade : Juliette Broder nous a quittés

Ce mercredi 2 décembre, Juliette Broder, âgée de 85 ans, est décédée. Maria McGavigan, qui met la dernière main à une histoire de sa vie, nous fait le portrait de cette femme exceptionnelle.

Maria Mc Gavigan

Invalide depuis un accident domestique en 2007, son état de santé s'est brusquement empiré il y a quelques jours. La crémation aura lieu de façon privée, mais le PTB organisera très bientôt un hommage en son honneur. 

 Élue au comité central du PTB lors de son premier congrès en 1979, elle en est restée membre jusqu'au moment où sa santé ne le lui permettait plus. 

Lorsque les Allemands ont envahi la Belgique, Juliette n'avait pas encore 15 ans. Quand on lui demandait comment elle s'était engagée dans la Résistance si jeune, elle répondait qu'elle n'avait aucun mérite, que cela allait de soi. « J'ai été élevée par des parents communistes qui sont restés fidèles à leur idéal jusqu'à leur dernier souffle. Du plus loin que je me souvienne, ils ne m'ont jamais mise à l'écart de leurs discussions, ni des entretiens qu'ils avaient avec leurs camarades de combat, ni de leurs activités. » Juliette allait suivre leur exemple.

Exclue du Parti Communiste Belge en 1963 avec Jacques Grippa, elle n'a eu de cesse de chercher un parti qui serait resté fidèle aux idéaux communistes de ses parents. En 1973, lors de la grève des docks à Anvers, elle a vu Wies De Schutter d'Amada (ancêtre du PTB, ndlr) haranguer la foule à la télévision. Alors qu'elle ne connaissait pas un mot de néerlandais, elle est partie à Anvers à la recherche de ce parti flamand qu'elle a fini par rejoindre.

Pour Amada-TPO (plus tard le PTB), elle incarnait la continuité avec le passé communiste de la Belgique, depuis la fondation du PCB en 1921. Elle a appris aux premiers militants d'Amada, tous beaucoup plus jeunes qu'elle, d'être fiers des moments glorieux de cette histoire, du rôle du PCB dans la lutte de classes des années trente, par exemple, et surtout dans la résistance à l'occupation nazie (c'est ainsi que l'on a appelé le PCB « le parti des fusillés »). En même temps, il fallait être critique à l'égard des erreurs et limitations des communistes. Elle a fait connaître dans le PTB, par des conférences et des articles, ce grand communiste belge qu'était Julien Lahaut. Elle a fait publier les mémoires de son propre père, Pierre Broder, qui a joué un rôle de premier plan dans la résistance à Charleroi1. Toujours son souci fut que les jeunes sachent ce qu'avaient été les communistes et leurs luttes.

Dans le parti, elle a travaillé dans presque tous les secteurs, aussi bien dans le domaine national qu'international. Toute sa vie elle a été militante syndicale dans le secteur des grands magasins et, même après sa retraite elle a visité avec une délégation de femmes afghanes les travailleuses qui occupaient les Galeries Anspach.

Entre étude et action

Un domaine où elle s'est particulièrement distinguée fut l'étude et la formation. Les fondateurs du PTB avaient beaucoup étudié les classiques du marxisme, mais il n'en allait pas nécessairement de même avec l'ensemble des cadres et des militants. Dans le parti, une tendance existait de négliger, ou même de mépriser l'étude, au nom de l'action. Juliette, avec sa connaissance de l'histoire du mouvement communiste, était bien placée pour constater les dangers d'une telle attitude. La direction du parti, estimant qu'il fallait en premier lieu s'adresser à l'éducation des responsables, a décidé de mettre sur pied une école nationale pour les cadres et lui en a confié la direction. C'est ainsi que la première génération de cadres du PTB a été formée, à travers l'étude des auteurs classiques, dans la méthode, la philosophie et l'économie marxistes, dans le matérialisme historique, la théorie marxiste de l'État, la conception du parti communiste et des alliances, notamment. C'est certainement grâce en partie à cette formation que le parti a pu traverser relativement sereinement la crise de la place Tien an Men et de la chute du mur de Berlin en 1989.

Juliette a aussi été la première rédactrice en chef d'Études marxistes. L'éditorial du premier numéro, qui date de 1988 et où elle met en exergue l'actualité du marxisme, aurait pu être écrit aujourd'hui2. Elle y a aussi contribué un article de fond sur le PCB, avant, pendant et après la guerre 40-453.

Mais le combat qui lui tenait le plus à cœur était certainement celui contre le racisme et le fascisme. C'est ainsi, notamment, qu'elle a mis sur pied en 1995, avec d'anciens résistants et des personnalités dont l'écrivain Johan Anthierens, un comité d'opposition à la réhabilitation d'Irma Laplasse, cette collaboratrice exécutée après la Seconde Guerre mondiale. Le combat a été gagné, car Irma Laplasse n'a pas été réhabilitée. C'est la dernière activité publique de grande envergure à laquelle elle a participé.

1 Pierre Broder, Des juifs debout contre le nazisme, EPO, 1994

2 Éditorial, Études marxistes n° 1, novembre 1988 www.marx.be/FR/cgi/emall.php?action=get_doc&id=1&doc=315

3 Juliette Pierre, Le PCB, avant, pendant et après la guerre 40-45, Études marxistes n° 1, novembre 1988, www.marx.be/FR/cgi/emall.php?action=get_doc&id=1&doc=318