vendredi 16 avril 2010

La Chine, l’environnement et la faim dans le monde

 

From: nicolas
Sent: Wednesday, December 09, 2009 4:17 PM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Fw: La Chine, l'environnement et la faim dans le monde

 



---- Original Message -----

From: Marie-Ange Patrizio

To: Marie-Ange Patrizio

 

Sent: Monday, December 07, 2009 10:04 PM

Subject: La Chine, l'environnement et la faim dans le monde


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Bonsoir, 

grand cirque médiatique à Copenhague...

 

Ci-joint un texte du philosophe marxiste italien D. Losurdo répondant à Gianni Minà (journaliste italien, spécialiste de Cuba, voir http://www.giannimina.it/ ) à propos d'un article publié sur il manifesto, dimanche 6 décembre ; dans son article Minà a (entre autres) "apparié la Chine aux Etats-Unis aussi bien pour ce qui concerne la pollution environnementale que pour la faim dans le monde".

Réponse de D. Losurdo sur son blog (http://domenicolosurdo.blogspot.com/ ) :

 

 

La Chine, l'environnement et la faim dans le monde

Un conseil à Gianni Minà

Domenico Losurdo


Depuis des années Gianni Minà (journaliste italien, spécialiste de Cuba, NdT) s'oppose avec une contre-information très documentée et admirable à la campagne médiatique déchaînée par Washington et par Bruxelles contre Cuba. Même sur le cas de Yoani Sanchez, l'actuelle « bloguera » et championne de la contre-« révolution colorée » que l'impérialisme s'emploie à mener contre l'île rebelle, Minà intervient avec précision et vigueur. L'article publié sur « il manifesto » du 6 décembre est éloquent dès son titre : Cyberwar à Cuba. En effet, la campagne en cours pour la « liberté d'expression » n'est qu'une continuation de la guerre avec d'autres moyens, tout comme l'embargo et le blocus qui font rage depuis des décennies sont une continuation, avec d'autres moyens, de la Baie des Cochons et de l'agression militaire.

Dommage que cette prise de position, qui aurait pu être de grande efficience, soit irrémédiablement ruinée par l'incipit de l'article. Lisons :

« L'annonce de l'accord des Etats-Unis avec la Chine, qui renvoie la réduction des émissions de bioxyde de carbone par les deux plus grandes nations polluantes de l'atmosphère, n'a pas beaucoup préoccupé la grande information occidentale ; ni même la constatation, après le sommet de la FAO, que les millions de morts à cause de la faim augmenteront à court terme à cause de l'égoïsme et de la négligence des dites  'nations fortes' ».

La Chine est donc ainsi appariée aux Etats-Unis aussi bien pour ce qui concerne la pollution environnementale que pour la faim dans le monde. Le dernier chef d'accusation contre les dirigeants du Parti communiste et du gouvernement chinois est tout simplement surréel : de l'avis général, ceux-ci sont protagonistes d'un processus de libération de la faim et du sous-développement dont ont bénéficié des centaines de millions de personnes, et qui, par ses dimensions et sa rapidité, est sans précédent dans l'histoire. Même hors de ses frontières, la Chine est en train de contribuer notablement au décollage de l'Afrique…

Mais centrons nous sur le premier chef d'accusation, le plus banalement stéréotype et suiviste, qui prend appui sur la question écologique. Il est clair que Minà est peu informé. Voici ce que Thomas L. Friedman écrivait déjà sur le « International Herald Tribune » du 3 novembre 2005 :

« L'innovation verte a commencé à se répandre rapidement en Chine […] Encore une décennie et nous devrons importer notre technologie verte de Pékin […] Le défi de la Chine verte sera beaucoup plus insidieux que celui de la Chine rouge […] Parce que les technologies vertes sont ici adoptées à une échelle de plus en plus large […], la Chine fixera les standards pour le reste du monde ».

Mais venons-en aujourd'hui. Bien loin de s'abandonner à l'inertie, les dirigeants chinois s'emploient à réduire, d'ici 2020, de 40 à 45 % le dioxyde de carbone émis par point de PIB. Pour saisir le caractère extrêmement ambitieux de cet objectif, il suffit de le comparer avec l'Inde, qui entend s'engager seulement pour 20-25 %.

C'est vrai, comme souligne Minà, Chine et Usa sont les « deux plus grandes nations polluantes de l'atmosphère » ; sauf que la première a une population qui se monte à plus de quatre fois celle de la seconde : ce qui veut dire qu'en moyenne un citoyen chinois pollue quatre fois moins qu'un citoyen étasunien.

Naturellement, cette donnée macroscopique peut être considérée comme « insignifiante », comme le fait Giovanni Sartori sur le « Corriere della Sera », encore du 6 décembre. Sur la base d'un tel « raisonnement », dans le calcul du niveau tolérable d'émissions, le fait qu'il s'agisse de la Chine, de l'Inde, des USA, de l'Italie ou de Saint Marin ne fait pas de différence. Et, toujours sur la base de ce « raisonnement", ceux qui, dans les régions les moins développées de la Chine (et en grande partie de l'Inde) habitent dans des maisons ou fréquentent des écoles ou des hôpitaux sans énergie électrique ou avec un approvisionnement intermittent, doivent se résigner à être privés d'appareils électroménagers et de rapports avec le reste du monde, à souffrir du froid, et même à mourir au cours d'une opération chirurgicale ; si par contre, ils veulent améliorer leurs conditions de vie, ils font la preuve d'une insensibilité écologique impardonnable. Et si ces chinois et ces indiens devaient aspirer ne serait-ce qu'à la moitié de l'espace habitable dont dispose l'éditorialiste du Corriere della Sera, il est clair qu'ils se feraient juger en tant que responsables d'écocide !

Il est à espérer que Minà ne veuille pas aplatir ses positions sur celles de Sartori. Dans tous les cas, les positions de Cuba sont assez différentes : Fidel Castro non seulement a souligné avec force l'énorme contribution fournie par les dirigeants chinois à la cause de la lutte contre la faim dans leur pays et dans le monde, mais il a aussi attiré l'attention sur le scandale de la consommation énergétique pro capite absolument disproportionnée dont sont protagonistes les Etats-Unis d'Amérique ! Minà ferait bien de reconsidérer son attitude. Dans le cas contraire, s'il continue à faire un portrait aussi caricatural de la République populaire chinoise, il pourra bien réfuter et ridiculiser la « bloguera » Yoani Sanchez et ses marionnettistes impérialistes : il finira cependant par ressasser leurs pires lieux communs !


Publié sur le blog de Domenico Losurdo, le 6 décembre 2009

http://domenicolosurdo.blogspot.com/2009/12/un-consiglio-gianni-mina.html

Reçu de l'auteur et traduit par Marie-Ange Patrizio

L'article de Gianni Minà est disponible (si vous arrivez à avoir la page…) sur :

http://www.ilmanifesto.it/il-manifesto/in-edicola/numero/20091206/

 

 

 

samedi 3 avril 2010

[romain : paix_socialisme_communisme] Le rôle des dissidents dans la stratégie de subversion

 

From: NICOLAS
Sent: Saturday, April 03, 2010 10:31 AM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Le rôle des dissidents dans la stratégie de subversion


Jeudi, 01 Avril 2010 08:49        
  Le rôle des dissidents dans la stratégie de subversion
Emrah Kaynak   

La subversion est un élément substantiel de la stratégie hégémoniste des Etats-Unis, pays qui est en permanence en guerre (latente ou ouverte). Considérée autrefois comme une force accessoire, l'information a désormais un intérêt stratégique vital. Conscient des enjeux, les USA exploitent parfaitement, au bénéfice de leurs ambitions impérialistes, les virtualités offertes par les nouvelles technologies de communication, de socialisation et d'information .


La stratégie de domination s'est affinée au point que l'objectif est maintenant de conquérir un pays sans même l'attaquer physiquement, en particulier en recourant à des campagnes de désinformation relayées par des agents d'influence internes.

Dès l'antiquité, le stratège chinois Sun Tzu avait déjà défini les idées-forces de la subversion : « Dans la guerre, la meilleure politique, c'est de prendre l'Etat intact ; l'anéantir n'est qu'un pis aller ». « Les experts dans l'art de la guerre soumettent l'armée ennemi sans combat. Ils prennent les villes sans donner l'assaut et renversent un Etat sans opérations prolongées ». « Tout l'art de la guerre est fondé sur la duperie ».

L'écrivain italien Curzio Malaparte (1898-1957) était tout autant convaincu de la possibilité de déposer un pouvoir en propageant une perception altérée des faits. Il soulignait le rôle central d'une minorité agissante qui laissait dans l'ombre la majorité loyale au pouvoir.

Le psycho-sociologue français Roger Mucchielli (1919-1981), souligne lui aussi l'importance des facteurs subjectifs en terme de subversion : « L'action de dissociation des groupes constitués est une opération indispensable car on sait, par les recherches en psychologie sociale, que plus les individus adhèrent à des groupes cohésifs, moins ils sont perméables à la propagande et à la subversion. Il faut donc dissocier ou neutraliser les groupes de références pour individualiser les gens et les détacher individuellement de leurs valeurs groupales ». Vladimir Volkoff (1932-2005) a parfaitement codifié les linéaments de la désinformation et de la manipulation dans son livre « La désinformation, arme de guerre » :

- Démoraliser la nation adverse et désintégrer les groupes qui la composent.

- Discréditer l'autorité, ses défenseurs.

- Neutraliser les masses pour empêcher toute intervention spontanée et générale en faveur de l'ordre établi, au moment choisi pour la prise non violente du pouvoir par une petite minorité. Selon cette logique, il convient d'immobiliser les masses plutôt que de les mobiliser.

Les objectifs de la subversion consistent en substance à assiéger idéologiquement, politiquement et stratégiquement l'adversaire en vue de limiter sa liberté de mouvement et d'action.

Au nom de la démocratie, pour le capitalisme ?

Les concepts de « démocratie » et de « droits de l'homme » se sont convertis en argument central de l'interventionnisme étasunien. La promotion nominale de la démocratie est un précepte essentiel de la stratégie globale de domination des USA, peu importe si en sous-main ils trahissent ces mêmes valeurs chaque fois que leurs intérêts sont contrariés.

Les révolutions « colorées » (Géorgie, Ukraine, Liban et dans une certaine mesure en Iran) témoignent de l'emploi méthodique de cette tactique.

Sous l'étendard des droits de l'homme et de la liberté, les mouvements de contestation cubains sur lesquels les Etats-Unis prennent appui dissimulent un programme politique explicitement contre-révolutionnaire. En s'inspirant des dissidents de l'Europe de l'Est, ils se contentent d'en appeler à une plus grande liberté politique et économique, ce qui implique dans les faits le renversement du système sociopolitique socialiste, le démantèlement des acquis révolutionnaires et l'assujettissement de Cuba aux intérêts impérialistes.

Les mouvements dissidents font un travail de sape pour le compte des Etats-Unis qui les encouragent économiquement et moralement. Structurellement et idéologiquement intégrés aux dispositifs d'ingérence, les dissidents constituent l'avant-garde de la restauration du capitalisme. Il est significatif que leurs chefs de file soutiennent bassement les coups de force contre le pouvoir légal en Bolivie, au Honduras ou au Venezuela.

La dissidence est-elle un processus endogène ?

Jean-Guy Allard et Eva Golinger dans le livre « La Agresión Permanente » pointent du doigt les activités subversives de la USAID, l'agence américaine pour le développement international qui s'est convertie en principale plateforme de contre-insurrection. Le dossier à charge de cette officine paragouvernementale en Amérique latine est éloquent.

La USAID qui a pour mission affichée de renforcer la démocratie, la création d'une croissance généralisée économique à long terme, et promouvoir la sécurité, a investi des millions de dollars dans la déstabilisation des pays progressistes. Elle est particulièrement active au Venezuela et en Bolivie, où elle sous-traite à travers des fondations (Freedom House, American Enterprise Institute, Fondation Ford,…) et des ONGs locales.

Elle est secondée par la NED (National Endowment for Democracy), organisme écran de la CIA, qui se charge plus particulièrement du financement et de l'encadrement des dirigeants politiques et syndicaux – lisez dissidents- et qui a revendiqué l'organisation du syndicat Solidarność en Pologne, la Charte 77 en Tchécoslovaquie et Otpor en Serbie.

Cuba est en prise, depuis le début de l'ère révolutionnaire, à une propagande noire qui cherche par tous les moyens à porter atteinte à son prestige. Les campagnes de diffamation contre la révolution font passer, à la faveur de l'abdication intellectuelle des journalistes disciplinés, les immigrés économiques en exilés politiques, les délinquants de droit commun en prisonniers politiques, les agents conspirationnistes à la solde d'un régime étranger en opposants politiques.

La USAID revendique d'ailleurs son soutien aux « agences exécutives, aux médias et à la société civile à Cuba » via le programme pour Commission pour Assistance à une Cuba libre. L'administration Obama poursuit scrupuleusement, malgré ses déclarations d'intention, la stratégie d'ingérence et d'hostilité de ses prédécesseurs comme le confirme le Président Raul Castro : « L'ennemi reste aussi actif qu'auparavant et une illustration de cela est la détention depuis plusieurs jours d'un citoyen américain, désigné par euphémisme par le porte-parole du département d'État comme un sous-traitant de son gouvernement et qui se consacrait à l'approvisionnement illégal de moyens de communication sophistiqués via satellite à des groupes de la société civile conspirant ».

Il est troublant d'observer que le terme de « dissident » est exclusivement réservé dans la presse orthodoxe aux personnes qui contestent le système politique de pays proclamant un caractère socialiste. On parle de dissidence cubaine, vénézuelienne, chinoise mais jamais on ne qualifie de dissident celui qui éprouve une rupture critique totale avec le monde capitaliste.

Source: Legrandsoir

 

tiré d'investig'action

lundi 29 mars 2010

[romain : paix_socialisme_communisme] : pour lapaix, NOn à l'Otan

 

From: nicolas
Sent: Monday, March 29, 2010 9:59 PM
To:
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Fwd: pour lapaix, NOn à l'Otan


Lundi 29 mars 2010 1 29 /03 /2010 09:31

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Renforcer la coopération et avancer dans la lutte.
En vue du sommet de l'OTAN de Novembre à Lisbonne :
Pour la paix, Non à l'OTAN !

Ce week-end dernier s'est réuni, à Lisbonne, le Groupe de Travail de la Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers. Les participants ont préparé la 12ème Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers, prévue pour les 3,4 et 5 décembre 2010, à Johannesbourg (Afrique du Sud), décidé de marquer le 65ème anniversaire de la victoire sur le nazisme et le fascisme et adopté une déclaration commune pour la paix et contre l'OTAN, dont le sommet aura lieu en Novembre au Portugal.


Le Groupe de Travail était dans la capitale portugaise, à l'invitation du Parti Communiste Portugais (PCP) et du Parti Communiste Sud-Africain (SACP), avec l'objectif de préparer la grande réunion des Partis Communistes et Ouvriers, dont l'hôte sera le SACP, qui se tiendra avec comme thème : « L'approfondissement de la crise systèmique du capitalisme ; les tâches des communistes dans la défense de la souveraineté et dans l'approfondissement des alliances sociales, en renforçant le front anti-impérialiste dans la lutte pour la paix, le progrès et le socialisme ».

« Comme cela se passe habituellement, la réunion a été ouverte à tous les partis qui participent au processus des Rencontres Internationales », explique-t-on dans le communiqué de presse, après avoir noté la présence de « tous les membres du Groupe de Travail », souligne-t-on.

« La réunion a rendu possible un échange utile d'informations et de points de vue sur les plus récents développements de la situation internationale, en mettant en évidence l'approfondissement de la crise capitaliste et l'intensification de l'offensive exploiteuse et agressive de l'impérialisme, mais aussi la forte résistance des travailleurs et des peuples, une lutte avec laquelle a été déjà exprimée une solidarité internationaliste active », ajoute-t-on dans le texte diffusé à la presse.


En ce sens, les partis présents ont adopté une motion spécifique de solidarité avec Cuba socialiste (que nous transcrirons par la suite dans son intégralité), et « ont exprimé également leur solidarité avec la lutte du peuple Chypriote contre l'occupation turque et pour la réunification de leur patrie ».

Pendant les travaux, le Groupe de Travail a encore réaffirmé « son engagement à poursuivre dans la voie des lignes d'action adoptées lors de la Rencontre Internationale réalisée à Delhi, en Novembre 2009 » et, ainsi, a décidé « de marquer le 65ème anniversaire de la victoire sur le nazisme et le fascisme avec l'adoption d'une déclaration commune et l'appel à la réalisation d'actions populaires dans les différents pays, à l'occasion du 9 Mai 2010. »


Pour la paix, contre l'OTAN


A la réunion de Lisbonne, le Parti Communiste Sud-Africain (SACP), le Parti du Travail de Belgique (PTB), le Parti Communiste du Brésil (PcdoB), le Parti Communiste de Bohême-Moravie (KSCM), le Parti Progressiste des Travailleurs de Chypre (AKEL), le Parti Communiste de Cuba (PCC), le Parti Communiste d'Espagne (PCE), le Parti Communiste de Grèce (KKE), le Parti Communiste d'Inde (PCI), le Parti Communiste d'Inde-Marxiste (PCI-M), le Parti Communiste Libanais (PCL), le Parti Communiste Portugais (PCP) et le Parti Communiste de la Fédération Russe (KPRF) ont donné une égale importance à la décision de « promouvoir des actions communes contre l'OTAN et son expansion mondiale, contre la recrudescence de l'agressivité militaire impérialiste et contre les bases militaires étrangères. »

Etant donné « la réalisation du Sommet de ce bloc politico-militaire, prévue pour Novembre, au Portugal, les partis participants ont adopté une déclaration commune où ils en appellent aux travailleurs et aux peuples du monde entier, aux forces progressistes et de gauche, au mouvement ouvrier et aux autres organisations sociales qui se mobilisent dans la lutte pour la paix, contre la guerre et l'OTAN, saluent « la 'Campagne pour défendre la paix et contre le Sommet de l'OTAN au Portugal – Oui à la Paix ! Non à l'OTAN ! » et manifestent leur volonté que les actions de lutte contre l'OTAN et son nouveau concept stratégique prévues pour Novembre 2010 au Portugal aient une forte expression ».


Le texte que nous publions ici dans son intégralité a comme premiers signataires tous les partis présents à la réunion de Lisbonne et est ouverte à la signature de tous les partis qui participent au processus des Rencontres Internationales.


« Pour la paix ! Non à l'OTAN ! »


« Dans un contexte marqué par l'approfondissement de la crise structurelle du capitalisme, par l'approfondissement de l'exploitation des travailleurs et des peuples, par les rivalités inter-impérialistes et par des processus complexes de réagencement des forces à l'échelle internationale, l'impérialisme se lance dans de nouvelles dérives anti-démocratiques et des interventions militaristes et avance avec des solutions de force pour tenter de se perpétuer et de défendre ses intérêts de classe. »


« L'offensive militarisée menée par les puissances impérialistes et par l'OTAN a un caractère global et multiforme.


« La guerre impérialiste s'intensifie à l'échelle mondiale sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Les blocs impérialistes, comme l'OTAN, se renforcent. La militarisation de l'Union Européenne s'accélère avec l'adoption frauduleuse du Traité de Lisbonne dans lequel est inscrit la conception de l'Union comme pilier européen de l'OTAN. La course aux armements se poursuit ainsi que l'investissement dans de nouvelles armes encore plus meurtrières. Les dépenses militaires atteignent des chiffres records, notamment aux Etats-Unis et dans l'Union Européenne. L'élargissement des zones d'influence et des alliances militaro-stratégiques impérialistes progresse, notamment à travers ce qu'on appelle 'les partenariats pour la paix', en Asie, dans les territoires d'ex-URSS, tout comme en Afrique.

Le maillage mondial des bases militaires des Etats-Unis et des pays de l'OTAN se densifie et leurs forces militaires se déploient de l'Amérique Latine à l'Afrique ; du Moyen-Orient, de l'Océan Indien et de l'Asie Centrale à l'Europe de l'Est, au Caucase et à la Mer Noire.


« Les occupations de l'Afghanistan et de l'Irak se poursuivent et on se lance dans des agressions militaires contre plusieurs pays. Les conspirations et les manœuvres d'ingérence se succèdent en Amérique Latine et dans plusieurs pays du continent Africain et les provocations se multiplient, comme au Liban. La question palestinienne n'est toujours pas réglée, comme celle du Sahara Occidental, alors que les crimes impérialistes continuent à rester impunis. Les provocations s'intensifient contre la République Populaire de Chine, dont la vente d'armes à Taiwan par les Etats-Unis constitue un exemple particulièrement grave, ainsi que les menaces proférées contre des pays comme l'Iran et la Syrie.


« Les attaques contre la souveraineté des Etats s'intensifient, notamment à travers des modifications de frontières, dont l'indépendance auto-proclamée de la province serbe du Kosovo est un grave exemple. Le Droit International, produit du rapport de force résultant de la défaite du nazisme et du fascisme lors de la Seconde guerre mondiale, est sérieusement remis en cause et la cible d'un processus qui vise à sa destruction.


« Au nom de la 'sécurité' et du 'combat contre le terrorisme', on relance des dérives sécuritaires, on attise le nationalisme xénophobe et l'intolérance religieuse et culturelle, des crimes se commettent contre les droits de l'Homme, comme contre les droits économiques, sociaux, démocratiques et de participation et d'organisation politique et sociale ; des campagnes anti-communistes se développent et on persécute les forces qui résistent à l'offensive de l'impérialisme et défendent les droits sociaux et nationaux des peuples.

La réalité dément les campagnes de réhabilitation de l'impérialisme


« La réalité mondiale de ce début de XXIème siècle dément les campagnes de réhabilitation de l'image de l'impérialisme nord-américain déclenchées autour de l'élection de Barack Obama. La nature et les objectifs de la politique des Etats-Unis et de l'OTAN sont clairs désormais : la domination sur les ressources natures et énergétiques, le contrôle des technologies, l'expansion des marchés, la domination militaire et géo-stratégique. Autrement dit, une réponse par la force à l'affaiblissement relatif de la position des Etats-Unis au niveau international.


« La rhétorique du 'multilatéralisme' et du 'dialogue' est démasquée par la politique belliciste et interventionniste des Etats-Unis, l'Union Européenne et l'OTAN, par l'offensive impérialiste en cours et par le risque réel de nouveaux conflits militaires du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale à l'Amérique Latine. En dépit des antagonismes entre les Etats-Unis et l'Union Européenne, les deux convergent dans l'offensive contre les droits sociaux et nationaux des peuples.


« La guerre et l'agression sont l'autre visage de la mondialisation économique impérialiste et l'OTAN est une pièce maîtresse de sa stratégie de domination hégémonique et de persécution des forces et des pays qui s'y opposent. L'OTAN joue un rôle central dans la militarisation des relations internationales et dans la course aux armements, en étant le principal fauteur des conflits et de la tension qui rythment l'actualité. Sous l'allusion aux 'nouvelles menaces globales' – doctrine qui se substitue au vieux prétexte de 'menace communiste' – l'OTAN impose une escalade belliciste et militariste à grande échelle – dont la guerre en Afghanistan est un élément clé.


« L'OTAN organisera, en Novembre, au Portugal, un Sommet dans lequel elle cherchera à rénover sa doctrine stratégique et qui représentera un nouveau et extrêmement dangereux saut qualitatif dans le rôle, la mission et les objectifs de l'Organisation.


« Avec sa nouvelle doctrine stratégique, l'OTAN envisage de changer sa doctrine pour y inscrire ce qu'elle fait déjà en pratique : étendre son champ d'intervention et la projection de ces forces sur l'ensemble du globe ; élargir le cadre de ses missions à des questions comme l'énergie, l'environnement, les migrations et les questions de sécurité interne des Etats ; se réaffirmer comme un bloc militaire nucléaire malgré la rhétorique du désarmement militaire, en prévoyant l'usage de l'arme nucléaire dans des attaques militaires ; développer davantage le complexe militaro-industriel et la recherche militaire et exiger de tous leurs membres une augmentation des dépenses militaires ; inclure dans ses missions des actions d'ingérence directe et d'occupation sous couvert de missions d'interposition et de maintien de la paix ; aller plus loin dans l'instrumentalisation de l'ONU pour poursuivre ses objectifs et approfondir son rôle de bras armé de l'impérialisme.

Les peuples luttent et résistent


« L'impérialisme paraît être tout-puissant, mais il ne l'est pas. Comme la réalité nous le montre, aux grands dangers résultant de la réponse par la force de l'impérialisme à la crise du capitalisme s'opposent à la lutte progressiste et révolutionnaire des peuples. Dans de nombreuses régions du monde, les peuples prennent entre leurs mains la défense de leurs droits et de la souveraineté et de l'indépendance de leurs pays, résistent sous les formes les plus variées et imposent des revers importants à la stratégie de domination impérialiste.

« En ce sens, et en exprimant notre profonde conviction que, par la lutte, il est possible de mettre en échec l'OTAN et ses objectifs bellicistes et militaristes, il est possible de construire un avenir de paix, de progrès et de justice sociale, où chaque peuple peut décider librement de son destin, inséparable de la lutte pour le socialisme, nous, Partis Communistes et Ouvriers signataires de cette déclaration :


● « Exigeons la fin de la course aux armements, le désarmement nucléaire en commençant par les plus grandes puissances nucléaires du Monde, comme les Etats-Unis, la destruction complète des armes chimiques et biologiques, la fin des bases militaires étrangères.


● « Lançons un appel aux travailleurs et aux peuples du monde entier, aux forces progressistes et de gauche, au mouvement ouvrier et aux autres organisations sociales qui se mobilisent et renforcent la lutte pour la paix, contre la guerre et l'OTAN. Nous réaffirmons notre soutien de toujours au mouvement pour la paix. Nous félicitons le Conseil Mondial de la Paix pour son 60ème anniversaire et pour sa campagne contre l'OTAN.


● « Déclarons notre intention de marquer les 65 ans de la victoire sur le nazisme et le fascisme comme une importante journée de lutte pour la paix et contre la distorsion monumentale de l'Histoire qui tente d'effacer le rôle central des communistes dans la libération des peuples du joug nazi et fasciste et mettre sur le même plan nazisme et communisme.


● « Réaffirmons notre solidarité avec les peuples qui résistent aux occupations, agressions et ingérences de l'impérialisme et qui mènent de rudes batailles pour leur auto-détermination et leur indépendance, notamment avec les peuples du Moyen-Orient, les peuples palestiniens, libanais et syrien, et d'Asie Centrale. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes engagées en Irak et en Afghanistan et dans toutes les autres interventions impérialistes dans le monde.


● « Exigeons la dissolution de l'OTAN et soutenons le droit souverain des peuples à décider de la sortie de leurs pays de cette alliance agressive. Nous réaffirmons notre opposition frontale à la militarisation de l'Union Européenne et à sa politique militariste et impérialiste, à l'élargissement de l'OTAN et à la mise en place du nouveau 'système anti-missile' des Etats-Unis et de l'OTAN en Roumanie et en Bulgarie. Nous exprimons notre solidarité avec le peuple de Chypre (Greco-Chypriotes et Turco-Chypriotes) et à sa lutte contre l'occupation turque et pour la réunification de leur patrie, pour une solution juste au problème chypriote.


● « Exigeons la fin des provocations et des ingérences en Amérique Latine et dans les Caraibes. Nous exprimons notre solidarité avec Cuba Socialiste et avec les peuples, les forces politiques et les gouvernements nationaux de nature démocratique, progressiste, populaire et anti-impérialiste de la région comme ceux du Vénézuela Bolivarien, de la Bolivie, de l'Équateur et du Nicaragua. Nous exigeons la libération des cinq patriotes cubains injustement prisonniers aux Etats-Unis. Nous réitérons notre soutien à la lutte du peuple hondurien pour la démocratie et contre le régime putschiste et pour son droit à décider de son avenir. Nous exigeons le retrait de la IV ème Flotte Nord-Américaine dirigée contre l'Amérique Centrale et du Sud, la fermeture des bases militaires des Etats-Unis dans la région, notamment celle de Guantanamo et les bases en Colombie. Nous dénonçons l'intervention militaire des Etats-Unis à Haïti et réclamons que les Nations Unies interviennent, dans le cadre d'une mission civile, dans ce Pays. Nous revendiquons que les actions de solidarité et de coopération avec le peuple haïtien contribuent au renforcement de l'État national indépendant et au développement économique et social du pays.


● « Exprimons notre solidarité avec les peuples d'Afrique dans leur lutte pour le droit au développement et avec le peuple du Sahara Occidental pour le droit à son auto-détermination. Nous exigeons la fin de la militarisation et de l'ingérence impérialiste sur le continent, notamment sur les côtes de Somalie, dans toutes la région de la corne de l'Afrique, en République Démocratique du Congo et au Soudan. Nous réaffirmons notre engagement à poursuivre la lutte contre le commandement militaire nord-américain sur le continent (AFRICOM)


● « Exprimons notre soutien au mouvement de la paix, au mouvement syndical de classe, de jeunesse, des femmes et à d'autres organisations qui au Portugal ont animé la Campagne pour la Paix et contre l'OTAN. Nous prenons l'engagement de faire tout ce qui est à notre pouvoir pour soutenir et mobiliser pour des actions de lutte contre l'OTAN et sa nouvelle doctrine stratégique prévues pour Novembre de cette année au Portugal.


Lisbonne, 14 Mars 2010


Les participants à la réunion du Groupe de Travail de la Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers


Parti Communiste Portugais (PCP)

Parti Communiste Sud-Africain (SACP)

Parti du Travail de Belgique (PTB)

Parti Communiste du Brésil (PCdoB)

Parti Communiste de Bohême-Moravie (KSCM)

Parti Progressiste des travailleurs (AKEL)

Parti Communiste de Cuba (PCC)

Parti Communiste d'Espagne (PCE)

Parti Communiste de Grèce (KKE)

Parti Communiste d'Inde (Marxiste)

Parti Communiste d'Inde

Parti Communiste Libanais

Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF)


Traduction AC

h

 

ttp://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

jeudi 18 mars 2010

Ne m'appelle pas étranger !!!

Retransmettons au maximum ce magnifique pps solidaire, humaniste, antiraciste....
Merci à ceux qui me l'ont fait parvenir !
RoRo

 

lundi 15 mars 2010

Prisons secrètes : le rapport qui dérange

 

From: Visiteur
Sent: Monday, March 15, 2010 10:29 PM
Subject: Prisons secrètes : le rapport qui dérange


http://fr.alkarama.org/index.php?op…

Une étude menée par des experts indépendants de l'ONU met en lumière les connections entre 66 pays impliqués dans des réseaux de détention secrète. Embarras général au Conseil des droits de l'homme à Genève. La présentation du rapport est reportée à juin.

Malaise au Palais des Nations à Genève. En cause, le rapport choc documentant l'implication de 66 pays dans un réseau mondial de détentions secrètes liées à la lutte antiterroriste. Publié par l'ONU le 27 janvier dernier, le document de près de 200 pages crée l'embarras au sein des gouvernements. Initialement prévue lundi 8 mars, la présentation du rapport est reportée à la session de juin.

Fruit d'enquêtes croisées entre l'expert indépendant sur la lutte contre le terrorisme, Martin Scheinin, et celui sur la torture, Manfred Nowak, ainsi que les groupes de travail sur les disparitions forcées et sur la détention arbitraire, l'étude ne révèle rien qui ne soit déjà du domaine public – y compris le nom des 66 pays qui ont détenu au secret des personnes soupçonnées de terrorisme depuis 2001. En revanche, elle met en lumière l'ampleur des connections et les complicités entre les Etats, tous continents confondus. "Ces informations étaient connues, mais de manière éparpillée, confirme Antoine Madelin, représentant de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) auprès de l'Union européenne. C'est la première fois qu'un document donne une vue universelle sur la question, avec en plus le tampon officiel de l'ONU."

Dans son rapport sur les vols secrets de la CIA présenté en juin 2007 au Conseil de l'Europe, le parlementaire tessinois Dick Marty avait révélé la connivence de 14 pays européens. "Mais cette fois, la mise en évidence d'un réseau mondial démontre comment les services secrets peuvent élaborer des pratiques en dehors de tout contrôle démocratique, en parallèle, voire à l'insu de leur gouvernement, explique-t-il au téléphone. Et on est encore loin d'avoir fait toute la lumière !"

Manque de transparence des services secrets

Aussi bien pour Dick Marty que pour Antoine Madelin, le rapport pointe du doigt la nécessité impérative d'obtenir plus de transparence des services secrets dans la lutte contre le terrorisme. Un problème auquel la communauté internationale a refusé de répondre jusqu'à aujourd'hui, affirment-ils.

"Le rapport met aussi sur la table un autre problème non résolu en Europe : les responsabilités dans les vols de la CIA. Très peu d'affaires ont été traduites en justice alors que les liens sont avérés", ajoute le représentant de FIDH.

Des raisons qui expliquent le malaise général. Tandis que des pays occidentaux, dont la Grande Bretagne ou les USA, contestent les passages les concernant tout en acceptant le principe de la démarche, nombre de pays africains ou musulmans voudraient que le document passe à la trappe.

Le 31 décembre 2009, le Pakistan envoyait au nom de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) une lettre au président du Conseil, Alex Van Meeuwen, demandant que le rapport ne soit pas reconnue comme document officiel de l'ONU, donc qu'il ne soit pas présenté au Conseil des droits de l'homme. Selon la lettre, les rapporteurs spéciaux auraient outrepassé leur mandat en menant cette enquête de leur propre initiative. Les pays membres de l'OCI reprochent par ailleurs à Martin Scheinin de n'avoir pas rédigé une autre enquête qui lui avait été demandé par le Conseil sur les bonnes pratiques en matière de lutte antiterroriste.

Le 8 janvier, l'ambassadeur du Nigeria, au nom du groupe des pays africains, réitérait la demande au président Van Meeuwen. Lequel répondait le 11 février, après consultation juridique, que les experts n'avaient en rien outrepassé leur mandat et qu'ils avaient agi en total accord avec leur code de conduite.

Selon Peter Splinter, représentant d'Amnesty International auprès de l'ONU à Genève, ces protestations faites au nom des pays de l'OCI et du groupe africain ressemblent à des "tactiques pour étouffer davantage les procédures spéciales à la veille du processus de révision du Conseil prévu plus tard cette année." Ces pays, qui avaient réussi à imposer un code de conduite pour les rapporteurs spéciaux en 2007, aimeraient un contrôle encore plus serré.

Embarrassant pour les pays musulmans

Pour Dick Marty, le rapport est particulièrement embarrassant pour les pays musulmans qui voient apparaître au grand jour leur connivence dans la traque internationale de musulmans au nom de la lutte contre le terrorisme. "La quasi totalité des personnes victimes de ces prisons secrètes sont aujourd'hui des musulmans, explique-t-il. Ce qui est tragique, c'est qu'en employant des méthodes illégales, soit on atteint des innocents, soit on transforme des criminels en martyres, suscitant ainsi la sympathie populaire à leur encontre".

Les retombées positives du rapport sont pourtant palpables. "Il peut servir à renforcer la cohérence de l'ONU dans la lutte contre le terrorisme", suggère Antoine Madelin, faisant référence au comité ad-hoc mis en place par le Conseil de Sécurité juste après le 11 septembre 2001. Ce rapport peut contribuer à établir des lignes directrices pour renforcer les mesures de protection en démontrant notamment que les prisons secrètes ne contribuent en rien à la lutte contre le terrorisme."

De son côté, Dick Marty qui affirme n'avoir que peu de confiance dans le Conseil de sécurité, au sein du quel se noue, du moins sur ce sujet, une "alliance perverse entre Américains, Chinois et Russes où chacun a intérêt à faire passer ses méthodes", propose que les parlements fassent toute la lumière sur ce qui s'est passé et demandent des comptes à leurs gouvernements.

La Suisse limite les abus dans les mesures antiterroristes

La Suisse vient de faire un pas dans la protection des libertés en mettant des bémols aux sanctions décidées par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre de personnes suspectées d'être en lien avec al Qaida. Après les attentats du 11 septembre 2001, le Conseil de Sécurité a établi une liste de "présumés terroristes", avec une série de sanctions à leur encontre, telles que le gel de leurs avoirs et l'interdiction pour eux de voyager. Suite à de nombreux amalgames dans les noms listés, des personnes n'ayant rien à voir avec al Qaida se sont retrouvées bloquées des années durant sans pouvoir vraiment se défendre et sans aucun moyen de recours auprès d'une autorité indépendante. A des personnes simplement soupçonnées – souvent complètement à tort – on ne reconnaît ainsi pas les droits essentiels dont bénéficient les pires criminels.

Or jeudi, le Conseil national a adopté une motion de Dick Marty, déjà approuvé à l'unanimité par le Conseil des Etats, stipulant que la Suisse renonce à appliquer la sanction sur un individu figurant sur cette liste noire si cette personne n'a pas pu recourir auprès d'une autorité indépendante , ni n'a été déférée à la justice au bout de 3 ans.

"L'adoption de cette motion est importante car elle marque le refus du parlement de court-circuiter à travers le droit international des libertés fondamentales reconnues au niveau national," souligne Dick Marty.

Carole Vann/InfoSud