dimanche 27 juin 2004

CUBA / INFOS / [CSP] Envoi groupé n° 964

CUBA / INFOS / [CSP] Envoi groupé n° 964





----- Original Message -----
From:
Sent: Saturday, June 26, 2004 10:58 AM
Subject: [CSP] Envoi groupé n° 964


Aujourd'hui, 8 messages :

Sujets abordés dans ce résumé :

1. NERUDA, l'indivisible,
De : "La Inti"
2. Un peu d'humour: Les maîtres de l'univers!!!!
De : "La Inti"
3. RONALD REAGAN UN HEROE PARA LA HISTORIA (!!!)
De : "Cuba Solidarity Project"
4. Un voyageur 'sur le vif' raconte son voyage à Cuba.
De : "La Inti"
5. Des scienfiques nord-américains empêchés d'assister à la Rencontre ibéro-américa
De : "Cuba Solidarity Project"
6. DU NICARAGUA À L'IRAK : 150 ans de torture militaire
De : "Cuba Solidarity Project"
7. [New York Times] Les limitations des voyages provoquent des divisions en Floride
De : "Cuba Solidarity Project"
8. RHC dépêches
De : "Cuba Solidarity Project"


________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 1
Date : Thu, 24 Jun 2004 21:00:32 -0000
De : "La Inti"
Objet : NERUDA, l'indivisible,

From: Vogel Walter
To: undisclosed-recipients:
Sent: Thursday, June 24, 2004 2:44 PM
Subject: NERUDA, l'indivisible


NERUDA, l'indivisible

A l'occasion du centenaire de la naissance de Pablo Neruda de
nombreuses manifestations célèbrent la mémoire du poète un peu
partout dans le monde.

Il est à regretter toutefois que le message que le poète s'est
attaché à transmettre sa vie durant, nous parvienne, un siècle après
sa naissance, si singulièrement brouillé, affadi, mutilé.

Attraction touristique ou simple faire valoir d'un pays à la
recherche de figures triomphalistes, Neruda semble être devenu
aujourd'hui un produit d'exportation parmi d'autres, un produit
dépouillé de ses « aspects troubles » et dûment adapté aux normes qui
régissent aujourd'hui la circulation des marchandises et des idées.

La dimension politique de son ouvre, le combat social que le poète
mena aux côtés des plus pauvres, semblent en effet heurter le
discours dominant, et apparaissent comme autant de faux pas,
d'errements, de zones d'ombre qu'il convient de passer sous silence
afin de ne pas entacher la portée universelle de l'ouvre. Pour
reprendre la formule lapidaire, et ô combien révélatrice, de l'actuel
Président de la République, Ricardo Lagos : « Si la poésie le rendit
immortel, la politique le rendit mortel. »

Faut-il rappeler que pour Neruda la poésie était dans son essence
même politique, c'est-à-dire indéfiniment tournée vers les autres, et
animée du même espoir « d'une vie plus humaine » ? Faut-il rappeler
que la distinction entre poésie et politique était pour lui tout
aussi dénouée de sens que celle qui oppose le « fond » et la «
forme », l' « âme et le « corps » ?

Face à cette volonté d'épuration, à ce travail d'assainissement, il
nous paraît essentiel de réaffirmer le caractère indivisible de
l'ouvre et de la pensée de Neruda.

La politique n'est pas ce qui éloigne Neruda des sphères immortelles
de la poésie, mais ce qui la prolonge jusqu'aux racines les plus
profondes de notre être, au même titre que l'amour et les mille
contingences biographiques, historiques, sociales auxquelles le
poète, comme tout homme, est voué. C'est de cette source impure qui
émane sa poésie, et c'est parce qu'elle sait en rester fidèle que
chacun peut reconnaître en elle un écho de sa propre vérité mortelle,
complexe, indivisible.

Inutile donc d'opposer l'auteur des Vingt poèmes d'amour à celui du
Chant général, inutile d'oublier le sénateur et militant communiste
au profit de l'aigle souverain qui « survole son pays » et « protège
notre chemin ». C'est le même homme, celui qui est capable de chanter
les aspirations sociales d'un peuple avec les mots de l'amour et
rendre le désespoir amoureux avec les mots de l'exil et de
l'arrachement

Association "Neruda Centenario"





________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 2
Date : Thu, 24 Jun 2004 21:34:29 -0000
De : "La Inti"
Objet : Un peu d'humour: Les maîtres de l'univers!!!!

Envoi perso d'un ami.Pas de références.

Ah! ça explique beaucoup de choses...

LES MAÎTRES DE L'UNIVERS !!!

L'histoire suivante est véridique.
(Ceux qui veulent vérifier peuvent s'adresser aux affaires maritimes
canadiennes)
L'incident s'est passé en octobre 1995.

Transcription d'une communication radio entre un bateau de la US navy
et les autorités canadiennes au large de Newfoundland.

Américains : Veuillez vous dérouter de 15 degrés Nord pour éviter une
collision. A vous.

Canadiens : Veuillez plutôt vous dérouter de 15 degrés Sud pour
éviter une collision. A vous.

Américains : Ici le capitaine d'un navire des forces navales
américaines. Je répète : veuillez modifier votre course. A vous.

Canadiens : Non, veuillez vous dérouter, je vous prie. A vous.

Américains : ICI C'EST LE PORTE-AVION USS LINCOLN, LE SECOND NAVIRE
EN IMPORTANCE DE LA FLOTTE NAVALE DES ETATS-UNIS D'AMERIQUE.
NOUS SOMMES ACCOMPAGNES PAR 3 DESTROYERS, 3 CROISEURS ET UN NOMBRE
IMPORTANT DE NAVIRES D'ESCORTE.
JE VOUS DEMANDE DE DEVIER DE VOTRE ROUTE DE 15 DEGRES NORD OU DES
MESURES CONTRAIGNANTES VONT ÊTRE PRISES POUR ASSURER LA SECURITE DE
NOTRE NAVIRE. A VOUS.

Canadiens : Ici c'est un phare. A vous.

Américains : Silence.





________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 3
Date : Fri, 25 Jun 2004 02:27:42 +0200
De : "Cuba Solidarity Project"
Objet : RONALD REAGAN UN HEROE PARA LA HISTORIA (!!!)

Un extraordinaire morceau de littérature de Miami. J'ai effacé les
coordonnés, mais j'ai laissé quand même une des adresses destinatrices.

> à : Presse@rsf.org

Sent: Friday, June 25, 2004 2:08 AM
Subject: RONALD REAGAN UN HEROE PARA LA HISTORIA


RONALD REAGAN UN HEROE PARA LA HISTORIA

Por Miguel L. Talleda

Hemos asistido en estos días a un hecho extraordinario. El cariño del
pueblo Americano ante el deceso del Presidente Reagan. Nadie tuvo que
convocarlo, no hubo invitación alguna, solo bastó que se hiciera público el
itinerario de su entierro para que la multitud dijera presente, en largas
filas esperando largas horas para poder pasar frente al féretro donde estaba
tendido. Fue un espectáculo extraordinario, lo mismo en Simi Valley,
California, que en la rotonda del Congreso en Washington. Era el
reconocimiento de su pueblo a un presidente que durante su mandato había
sido victima constante por parte de los más importantes órganos de prensa y
canales de televisión. Sus principios, sus ideales chocaban con el
izquierdismo infiltrado por el comunismo en todas las esferas de este gran
país.

Desde que comenzó su carrera política en los años 1960 tuvimos la
oportunidad de apreciar el calibre y la claridad de pensamiento de este
extraordinario hombre público, al que muchos le daban poca importancia. Era
una época en que los cubanos estábamos llegando a los Estados Unidos por
cientos todos los días. Veníamos huyendo al comunismo que comenzaba a
enseñar sus garras de terror, hambre y miseria y nos encontrábamos con que
un sector de la población americana no aceptaba ni quería reconocer el
peligro que Fidel Castro y su contubernio con la Unión Soviética
representaba para la seguridad de esta nación. Por el contrario sentía una
gran simpatía por el supuesto revolucionario al que consideraban un héroe y
un libertador.

Este pensamiento simplista que ignoraba la experiencia que nuestra presencia
como refugiados que habíamos dejado TODO en nuestra tierra, por evadir vivir
bajo el régimen comunista predominaba en las huestes del Partido Demócrata,
por cuya causa la mayor parte de los cubanos se afiliaban al Partido
Republicano.

Buscábamos entonces los cubanos las voces que se levantaban para poner en
claro lo que estaba pasando en nuestra tierra. Para que se entendiera la
traición de Fidel Castro y su entrega al comunismo internacional. Es ahí
cuando comienzo a escuchar diariamente a Ronald Reagan. Tenía un programa
por radio, de cinco minutos solamente, a las doce menos cinco del mediodía.
Yo iba a almorzar a mi casa a las 11 de la mañana y tenía buen cuidado de
estar en mi automóvil de regreso a las doce menos cinco, pues no quería
perderme el mensaje contundente de Reagan contra el comunismo. Era firme,
claro e inspirador. Algo que yo necesitaba, pues mi condición de desterrado,
aunque siempre fue firme, apreciaba que otros vieran la situación con la
claridad con que nosotros la veíamos.

En mi casa nunca hemos tenido como norma tomar cerveza, pero en ocasiones
que ha habido reuniones o casos especiales hemos tenido que comprarlas. Yo
siempre llevé, en esos casos, Cervezas Coors. Y curioso en una ocasión uno
de mis hijos me preguntó ¿Y porqué siempre tú traes Cerveza Coors? Le
respondí: porque la Coors era la que auspiciaba los cinco minutos de la
charla por radio de Ronald Reagan, que tanto disfruté. Siempre he creído que
si los dueños de la Coors usaban su inteligencia para alertar al pueblo
americano con los mensajes de Reagan, deben haber sido fabricantes de una
buena cerveza.





________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 4
Date : Thu, 24 Jun 2004 22:54:19 -0000
De : "La Inti"
Objet : Un voyageur 'sur le vif' raconte son voyage à Cuba.

Même si l'article date de 2003 et peut-être a-t-il déjà été envoyé à
groupes.yahoo CSP,je vous le fais partager.
Jéssica.


http://www.intal.be/site/article.php?langId=2&articleId=214&menuId=33

Cuba: un rapport critique

Un voyageur 'sur le vif' raconte
jeu 11 sep 2003

Cuba. Spontanément, on pense soleil, mer, plage, cigares, rhum,
beauté des femmes. Mais aussi Fidel Castro, Che Guevara, communisme
et. dictature, Etat à parti unique. Ce mélange d'évocations a été
pour moi une raison de partir en reconnaissance dans cette île. Je
l'admets, même avant le voyage, j'avais beaucoup de sympathie pour le
régime socialiste, mais j'avais aussi quelques objections. La
meilleure manière de peser le pour et le contre consistait à visiter
le pays. Ce fut possible grâce à intal, que je tiens une fois de plus
à remercier.

Le 13 juin, nous sommes partis à 14 pour Cuba. Si, comme moi, vous
n'avez encore jamais séjourné dans le tiers monde, cela a quand même
quelque chose d'un peu effrayant. Notre premier arrêt a été La
Havane, une ville en perpétuelle effervescence. Pourtant, c'est la
pauvreté qui a tout d'abord accroché mon regard: les très vieilles
voitures, les rues défoncées, les maisons délabrées, les gens qui
vous abordent en quête de ces dollars si convoités. En tant que
touriste occidental, on peut imaginer des endroits plus jolis où
séjourner. Telle a donc été mon premier contact avec la pauvreté du
Sud.

En tant que touriste ignorant, on peut conclure que c'est encore une
preuve de plus de la faillite du communisme. Mais il faut avoir un
tant soi peu le courage d'ôter ses oillères et d'aller un peu plus au
fond des choses. Où sont ici les bébés qui meurent, la population
sous-alimentée, les mendiants en haillons, les enfants qui glandent
dans la rue au lieu d'aller à l'école? Ces images, on ne les voit
pas, à La Havane, sauf qu'en ce moment, les enfants étaient justement
en train de profiter des grandes vacances.

Le lendemain, un coin du voile allait déjà être levé et faire
comprendre pourquoi Cuba ne cadre pas avec l'image qu'on se fait du
tiers monde. Ce jour-là, nous visitions une institution
psychiatrique, en réalité, tout un village en soi. Ici, je suis un
peu plus au courant de ce qui se fait dans ce secteur et ce que nous
avons pu voir et vivre à Cuba, en Belgique, par contre, on ne peut
encore qu'en rêver. Chez nous, on ne cesse de nous agiter la facture
ou la liste des coûts sous le nez (et c'est vrai également pour le
secteur social). A Cuba, on se rend vraiment compte que les patients
constituent la préoccupation première. Malgré les limitations sur le
plan matériel, le personnel donne le meilleur de soi, et avec succès.

Ce même sentiment s'est emparé de moi lors d'une visite à un centre
pour personnes âgées. Quelle monde de différence avec le home où ma
grand-mère séjourne pour l'instant. Peut-être est-ce ceci le plus
frappant, au fond, de tout ce qui m'est resté du voyage, le
soulagement de se trouver dans une société où tout ne tourne pas en
fonction du profit et où la devise numéro un des gens n'est pas le «
moi, moi, moi, et les autres peuvent crever ». Et, en effet, Cuba
agite bien haut la bannière de la solidarité et pas seulement qu'en
paroles ou en slogans. C'est ce qui m'est apparu on ne peut plus
clairement lors de la visite de l'Instituto Latinamericano de
Ciencias Médicas (Institut latino-américain des Sciences médicales),
une alternative absolument fantastique. Ici, tous les étudiants de
l'Amérique latine (surtout) peuvent s'adresser pour étudier (et
gratuitement, encore!) la médecine, et je vous rappelle qu'on est
dans un pays du tiers monde. La solidarité internationale en
pratique! Quelle différence avec la Belgique où nous sommes aux
prises avec un numerus clausus. Aujourd'hui, comme par hasard,
j'apprends par les infos qu'à Louvain, il n'y a pas assez de kots et
que, par conséquent, les prix vont fortement augmenter.

De même, la visite au Mémorial Che Guevara m'a fortement
impressionné. Se trouver là, devant le tombeau de cette idole de ma
jeunesse, en sachant que cet homme a donné ses meilleures années et
même sa vie pour la bonne cause, c'est quand même très poignant. Et,
en même temps, encourageant pour que l'on continue soi-même à
s'engager pour la bonne cause, même si ce n'est que dans des
proportions modestes.

En Occident, on dépeint la révolution cubaine comme une cause perdue.
Cà et là, pourtant, on entend bien de temps en temps des propos
positifs sur les nobles buts des guérilleros de l'époque mais, après
la chute du Mur, tout cela a également été liquidé à Cuba. A Cuba
même, les gens expriment ouvertement leurs critiques contre Castro et
les autorités. Et voilà une fois de plus une image de la propagande
occidentale qui se casse le nez: la répression n'est manifestement
pas aussi terrible qu'on voudrait nous le faire croire. Les gens
râlent et se plaignent sans arrêt, mais c'est compréhensible
lorsqu'on sait que, depuis 1989, leur consommation s'est presque
réduite de moitié et, en outre, il y a toujours le boycott économique
de l'Oncle Sam, on se plaindrait à moins.

Ce voyage m'a convaincu. Cuba est un exemple probant, pour tous ces
autres pays exploités par le riche Occident. La seule façon d'aller
de l'avant pour ces pays consiste à rompre avec le capitalisme et à
construire une société au sein de laquelle les besoins de la
population passent en premier lieu. A Cuba, nous n'avons certainement
pas pu admirer « le » paradis des travailleurs. Mais, et c'était plus
important, nous avons vu de nos propres yeux qu'une alternative est
possible. Toute la propagande occidentale tend d'ailleurs à faire
croire aux gens qu'un autre monde (meilleur) n'est pas possible.
Absurde! Malgré des difficultés énormes, Cuba fait entrevoir des
perspectives très optimistes au tiers monde.

Telle est la leçon que j'ai retenue de ce voyage. En Belgique, on se
heurte souvent à l'incompréhension quand on sort des idées de gauche.
Pourtant, on ne va quand même pas laisser tomber les bras et perdre
courage! Le peuple cubain mérite notre soutien. La meilleure façon de
l'aider, lui et les autres peuples du monde, c'est de nous organiser
afin de faire entendre clairement que nous ne sommes plus d'accord.
Ce sera un travail de longue haleine, personne ne s'en étonnera. Rome
ne s'est pas faite non plus en un jour. Ou, pour le dire autrement et
pour conclure de la façon la plus appropriée: Hasta La Victoria
Siempre!







________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 5
Date : Fri, 25 Jun 2004 08:10:05 -0000
De : "Cuba Solidarity Project"
Objet : Des scienfiques nord-américains empêchés d'assister à la Rencontre ibéro-américa

Des scienfiques nord-américains déplorent de ne pas avoir pu assister
à la Rencontre ibéro-américaine de pharmacie

Ils en ont été empêchés par les mesures anticubaines de Bush

PAR ALDO MADRUGA, du quotidien Granma

DES professeurs et spécialistes de l'Université de santé et de
pharmacie de Boston, Massachusets, ont déploré de n'avoir pas pu
assister à Cuba Farmacia 2004 et à la 4e Rencontre ibéro-américaine
des sciences pharmaceutiques et alimentaires, dans un message envoyé
à la réunion, qui a pris fin hier au Palais des Congrès de la Havane.

Le docteur Oscar Ros, recteur de l'Institut de pharmacie et des
aliments de l'Université de La Havane, a transmis aux participants à
la rencontre, parmi lesquels se trouvaient des représentants du
Japon, de Colombie, d'Espagne, du Mexique, du Pérou, d'Équateur, de
Finlande et du Nigeria, les regrets des scientifiques nord-
américains, qui n'ont pas reçu du Département du Trésor des États-
Unis l'autorisation de voyager à La Havane.

Ces Nord-Américains de l'Université de Boston, que les mesures
anticubaines de leur gouvernement ont empêché d'échanger des
expériences avec de autorités reconnues du domaine de la
pharamacologie, ont réitéré qu'ils feraient les démarches nécessaires
dans leur pays pour assister à de prochaines rencontres à Cuba et
continuer à partager leurs connaissances avec leurs confrères cubains.





________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 6
Date : Fri, 25 Jun 2004 08:10:54 -0000
De : "Cuba Solidarity Project"
Objet : DU NICARAGUA À L'IRAK : 150 ans de torture militaire

DU NICARAGUA À L'IRAK
150 ans de torture militaire

PAR PASTOR VALLE-GARAY, spécialement pour Granma international

. TORONTO.- The World Stopped Watching (Canada, 2003) est l'un des
documentaires les plus marquants du 7e Festival du cinéma hispano-
américain de Toronto (27 mai-4 juin 2004).

Produit par le célèbre réalisateur canadien Peter Raymont, il
actualise -15 ans après- le film The World is Watching (Canada,
1988), dans lequel Raymont documentait le rôle joué par la presse
internationale pendant l'insurrection et lors du triomphe de la
révolution sandiniste.

Dans The World Stopped Watching, Raymont analyse l'indifférence des
médias internationaux face à la misère dans laquelle s'est vu plongé
le Nicaragua comme conséquence de la guerre de la contra et des
atrocités commises contre la population civile par les mercenaires
entraînés, armés et financés par Washington pour renverser le
gouvernement populaire sandiniste, dans les années 80.

Le plus effrayant est le macabre parallèle entre les massacres
perpétrés par les envahisseurs au Nicaragua d'alors et ceux survenus
quinze ans plus tard en Irak.

Le 18 mai, à Makaradeeb, un hameau irakien situé près de la frontière
avec la Syrie, les Américains ont bombardé une noce villageoise. Puis
ils ont incendié le hameau des invités. L'attaque génocide a
exterminé 42 personnes, qui toutes participaient au mariage. Quatorze
des victimes étaient des enfants. Onze étaient des femmes. Un
reporter a signalé au général James Mattis, de la 1ère Division de
marines, que la télévision arabe avait montré des corps d'enfants
victimes du massacre au moment de leur mise en terre. «Je n'ai pas vu
les photos», a répondu le général Mattis, «mais dans toutes les
guerres il se produit de mauvaises choses. Je n'ai pas à m'excuser de
la conduite de mes hommes».

Un segment du documentaire The World Stopped Watching reproduit
graphiquement le moment précis où une bande de contras venait
d'assassiner 18 paysans et s'apprêtait à exterminer les autres
invités à un mariage dans les montagnes du nord du Nicaragua. Gilles
Paquin, journaliste franco-canadien, et son équipe de télévision,
interrompirent le massacre et filmèrent les cadavres des victimes
étendus au soleil. Compromettant sa propre sécurité, Paquin demanda
au chef des assassins, entraînés par l'armée américaine, d'arrêter le
massacre. Il l'avertit que les images sanglantes captées par les
caméras seraient préjudiciables à la contra.

De mauvais gré, le chef de bande donna à ses hommes l'ordre de
retrait, non sans avoir expliqué à Paquin que «dans une embuscade on
commet des erreurs. Les combattants sont jeunes et ne savent pas
distinguer (entre sandinistes et paysans)». Pas plus que le général
Mattis, son homologue en Irak, le contra ne s'excusa du macabre
génocide d'innocents. Aujourd'hui il est député à l'Assemblée
nationale du Nicaragua (Congrès).

Les événements d'Irak dépassent en acharnement les interventions
militaires des troupes mercenaires des États-Unis au Nicaragua.
Contrairement aux déclarations creuses du président George W. Bush,
le militarisme américain n'a jamais respecté les droits humains.
C'est pourtant ce que de façon grossière et injuste, ignorant
volontairement leur longue histoire de violations
institutionnalisées, les États-Unis exigent aujourd'hui de Cuba. Rien
qu'au Nicaragua, l'histoire des crimes américains a plus d'un siècle
et demi.

En 1855, des soldats de fortune gringos conduits par William Walker
profitèrent de disputes internes entre les partis politiques
traditionnels pour envahir le Nicaragua. Walker s'empara de la nation
et s'autoproclama président. Son gouvernement devint un règne de
terreur et de sang. Walker prétendait jeter les bases d'une route
transocéanique à travers le pays au profit du magnat gringo Cornelius
Vanderbilt. Il n'y parvint pas.

Un an après, des patriotes centraméricains attaquèrent Walker. Se
voyant assiégé, l'usurpateur incendia Granada, l'une des plus
anciennes reliques coloniales d'Amérique, pour avoir la vie sauve. À
la limite de la ville il laissa un écriteau avec ces mots: Ici fut
Granada. L'année suivante, Walker tenta de revenir et fut fait
prisonnier au Honduras. Un peloton d'exécution le passa par les armes
en 1857.

Ce ne serait pas la dernière invasion nord-américaine que connaîtrait
le Nicaragua. En 1912, il fut à nouveau occupé par l'armée US. Une
tactique commune aux forces d'occupation consistait à égorger les
opposants et à violer les femmes nicaraguayennes. Quelques-uns, comme
le lieutenant Remington, de l'Infanterie de Marine des États-Unis,
posaient devant les caméras américaines brandissant en guise de
trophée la tête des Nicaraguayens égorgés (Nous reproduisons ici une
photo de Remington portant la tête de Silvio Herrera, de Matagalpa,
publiée aux États-Unis en 1930).

La sanglante occupation dura jusqu'en 1933, date à laquelle Augusto
César Sandino, le Général des hommes libres, battit les marines nord-
américains et les expulsa du Nicaragua. En partant, l'armée gringa
nomma le général Anastasio Somoza Garcia à la direction de la Garde
nationale. Somoza invita Sandino au Palais présidentiel pour signer
la paix. Immédiatement après le dîner, un peloton de la Garde
nationale escorta Sandino dans les faubourgs de la ville.

Il fut fusillé avec son état-major. Les assassins exécutaient les
ordres de Somoza et du ministre américain à Managua.

La trahison somoziste marqua le début de la dynastie sanguinaire qui
gouvernerait brutalement la nation jusqu'au triomphe du Front
sandiniste de libération nationale, en juillet 1979. Durant ces 46
ans, plus d'un demi-million de Nicaraguayens ont été assassinés par
Somoza et ses deux fils, le dernier -Anastasio Jr.- diplômé de
l'Académie militaire de West Point.

Un jour, alors qu'un membre du Congrès nord-américain demandait au
président Franklin Delano Roosevelt de ne pas appuyer le criminel
dictateur, Roosevelt lui répondit : «Somoza est un enfant de salaud,
mais c'est NOTRE enfant de salaud». Fin de la requête.

Ce qui prouve clairement que les États-Unis n'attachèrent jamais
beaucoup d'importance aux violations des droits humains des
Nicaraguayens. La raison en est évidente: la Maison-Blanche ne s'est
jamais donné la peine d'inventer sa curieuse interprétation de ces
droits.

Jamais elle ne s'est souciée du président de service. Les détails
seraient laissés à ses conseillers et à ses porte-parole, lesquels se
chargeraient de réagir devant des faits sanglants sélectionnés par
leurs soins et de présenter la version officielle qui conviendrait le
mieux à Washington.

À de rares exceptions près, chaque président des États-Unis a été le
pantin de ses conseillers. Fils de marionnette. Père ventriloque.
Comme le perroquet, il n'articule pas une parole qui n'ait été
préparée d'avance par ses plumitifs à gages. Pire encore, le
président n'agit qu'au clin d'oeil du marionnettiste de service et
après que celui-ci lui a appris à cracher mécaniquement les âneries
éculées de la Maison-Blanche sur le respect des droits de l'homme,
tandis qu'ils soumettent allègrement l'«ennemi» à des tortures
diaboliques et inconcevables. Après ils nient. Pauvres imitations de
Pinocchio jusque dans leur extraordinaire aptitude à mentir.

Ce qui explique que les crimes nord-américains se répètent à
l'infini. Bush, la dernière version du pantin de bois lobotomisé,
illustre la folle tradition. D'après Don Bush, les crimes commis en
Irak et à Guantanamo par la soldatesque à ses ordres sont des
incidents isolés, «indignes du noble establishment militaire» nord-
américain.

Comble du cynisme, le Pinocchio de la Maison-Blanche joue les
ignorants au département de la mémoire historique. Il tente en vain
d'inverser les rôles en accusant précisément Cuba du chapelet
d'atrocités commises par son armée d'angelots durant un siècle et
demi dans la Caraïbe, dans le reste de l'Amérique latine et
maintenant en Afghanistan et en Irak.

M. Bush, ni votre arrogance ni votre ignorance cultivée ne cachent la
réalité des crimes perpétrés par votre pays contre une humanité
innocente et sans défense. Peut-être, paraphrasant le documentaire de
Raymont, le monde a-t-il cessé pour un instant de regarder, mais
l'histoire ne pardonne pas. Le Nicaragua ne pardonne pas. Cuba ne
pardonne pas. Le Vietnam ne pardonne pas. L'Aghanistan ne pardonne
pas, et définitivement, l'Irak ne pardonne pas.

PASTOR VALLE-GARAY est professeur à l'Université d'York. .






________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 7
Date : Fri, 25 Jun 2004 02:22:25 +0200
De : "Cuba Solidarity Project"
Objet : [New York Times] Les limitations des voyages provoquent des divisions en Floride

Traduction "le plus étonnant, c'est qu'ils s'étonnent" par CSP
Diffusion autorisée et même encouragée
Merci de mentionner les sources
___________________________

Notez bien le commentaire de Lincoln Diaz-Balart. C'est fou ce que
l'extrême-droite se dévoile ces jours-ci aux Etats-Unis.

___________________________

24 juin 2004
Les limitations des voyages provoquent des divisions en Floride

par ABBY GOODNOUGH et TERRY AGUAYO

MIAMI, 23 Juin - Miriam Verdura était impatiente de voir sa famille à Cuba
le mois prochain, son deuxième voyage depuis son immigration en Floride en
1999. Mais l'administration Bush a brisé ses plans avec les nouvelles
restrictions qui entreront en vigueur dès mercredi prochain.

"C'est inhumain", dit Mme Verdura, qui était à l'aéroport mercredi matin
pour accompagner des amis qui avaient réussi à trouver un billet
aller-retour avant l'entrée en vigueur des mesures et qui enregistraient
leurs bagages avec des dizaines d'autres voyageurs.

Parce qu'elle a visité Cuba en 2002, Mme Verdura ne pourra y retourner avec
l'année prochaine.

"Le première priorité de Bush devrait être de ne pas séparer les familles
cubaines, parce que nous en souffrons beaucoup", dit elle.

La nouvelle réglementation, publiée la semaine dernière, a été promue par le
Président Bush comme un moyen pour accélérer la chute du gouvernement Cubain
et fut proposée sous la pression des élus Républicains cubano-américains et
d'autres. Elle limite le nombre de voyages pouvant être effectués par un
Cubano-Américain à un seul tous les trois ans et rend pratiquement
impossible à la plupart des autres états-uniens de visiter l'île communiste.
Elle limite aussi les transferts d'argent et les paquets cadeaux aux
Cubains.

"La seule manière de se débarrasser de Fidel est de le mettre sous
pression," dit Mario Guzman, 75 ans, qui a immigré e, 1973 et qui attendait
son tour pour faire une partie de dominos dans le quartier de la Petite
Havane. "La raison principale pour laquelle il est encore au pouvoir est que
les Cubains qu'il a obligés de partir sont ceux-là mêmes qui lui renvoient
des dollars."

Si les partisans d'une ligne dure envers Cuba applaudissent à ces mesures,
les autres cubano-américains ne sont pas contents. La nouvelle
réglementation a provoqué une frénésie dans les agences de voyages qui
tentent de réorganiser les vols d'ici mercredi, lorsque les licences
gouvernementales accordées aux immigrés Cubains ne seront plus valables. Une
amende maximum de 4.000 dollars est prévue en cas de non-respect de ces
mesures.

Les compagnies de charters sont en train d'affréter des vol supplémentaires
entre Miami et Cuba, et les agents de voyages se démènent pour tenter de
prévenir leurs clients qui sont déjà partis qu'ils doivent revenir avant
mercredi. Les lycées et les universités risquent d'annuler des dizaines de
programmes de voyages, et les plaisanciers n'accostent plus, même sans
dépenser d'argent.

"Les gens pleurent, et nous demandent "S'il vous plait, vous ne pouvez me
trouver une place dans un avion ?" ", raconte Tessie Aral, vice-présidente
de directrice exécutive de ABC Charters. "Un nous a dit, "je dois rentrer
parce que ma mère est mourante". Ils ne peuvent pas attendre trois ans."

Ces mesures font partie d'un plan plus général annoncé par le Président Bush
le mois dernier et destiné à accentuer la pression sur le Président Fidel
Castro et à accélérer la transition vers la démocratie à Cuba. Les
Démocrates, et même certains Républicains, disent que ces nouvelles mesures
prises en pleine année électorale ne sont qu'une tentative non voilée de
Bush pour gagner les voix cubano-américaines du sud de la Floride qui
constituent un électorat crucial dans cet Etat charnière.

Un débat fait rage pour savoir si M. Bush est allé trop loin et si ces
nouvelles mesures ne provoqueront pas l'effet contraire et ne mettront pas
en péril ses chances de réélection.

"Il est très important que les gens votent contre lui à cause de cette
politique," dit Mme Aral. "Lorsque nous étions en train d'aider les gens à
s'enregistrer le week-end dernier, je leur ai dit 'êtes-vous inscrit sur les
listes électorales ? Vous devez voter en Novembre.' Quatre-vingt pour cent
me répondaient qu'ils allaient le faire."

Dans l'autre camp on trouve les cubano-américains plus vieux, comme M.
Guzman qui est arrivé il y a des dizaines d'années, et qui prennent des
positions beaucoup plus dures que leurs cadets contre M. Castro et qui
poussent Washington à faire de même. Beaucoup sont plus riches et éduqués
que les immigrés récents, et ont beaucoup plus tendance à aller voter et
moins à visiter Cuba. Ce sont des Républicains convaincus qui ont aidé M.
Bush a gagner l'Etat avec 537 voix d'avance sur Al Gore en 2000.

[ Note de CSP : en somme, les plus anticastristes des Cubains sont riches,
n'ont pas mis les pieds à Cuba depuis des dizaines d'années, n'ont pas
l'intention de le faire, ne savent donc pas de quoi ils parlent. On pourrait
presque se demander de quoi ces gens se mêlent, tellement ils sont
"américanisés" et fiers de l'être. Mais c'est EUX qui ont la parole et le
pouvoir. CQFD. Cela dit, une précision s'impose. Dans les forums Internet -
le fameux soc.culture.cuba - où les gusanos se prélassent, ils passent leurs
temps à encenser Bush, la guerre en Irak, en Afghanistan, (toutes les
guerres en fait pourvue qu'elles soient états-uniennes) à dénoncer le
Kastrisme - avec un "K" - en invoquant la plus terrible et sanguinaire
dictature de la planète. Mais au détour d'un échange, on apprend - on
apprenait - qu'ils visitent l'île deux, trois fois par an... comme ça, en
vacances. Mais lisez la suite. ]

Un porte-parole de M. Bush, Reed Dickens, a déclaré que la réglementation
n'était pas destiné à gagner des voix mais à libérer Cuba de l'emprise de M.
Castro. "Personne n'a fait autant que le Président Bush pour combattre le
régime de Castro tout en aidant le peuple opprimé de Cuba," a déclaré M.
Dickens.

Selon cette nouvelles réglementation, les résidents états-uniens seront
autorisés à visiter leur famille une fois tous les trois ans au lieu d'une
fois par an. Ils pourront dépenser $50 par jour, au lieu de $167, plus $50
pour le transport si nécessaire. Les voyageurs devront obtenir une licence
spéciale qui les autorisera à visiter uniquement la famille directe, et pour
une durée de 14 jours à chaque voyage.

Jusqu'à présent, une "licence générale" les autorisaient à visiter des
membres de la famille tels que cousins et oncles.

Une autre modification concerne l'envoi de cadeaux et les limitent à
l'alimentation, aux médicaments, aux radios et aux piles. Bien que tout
états-unien de plus de 18 ans peut dépenser jusqu'à $1.200 par an sur l'île,
la nouvelle réglementation n'autorise l'envoi d'argent qu'à ceux qui ont de
la famille directe à Cuba, et uniquement aux membres de cette famille
directe.

Sergio Bendixen, qui travaille pour une société de sondages d'opinion, dit
que les nouvelles mesures pourraient aider M. Bush, parce que la plupart des
cubano-américains qui votent sont franchement anti-castristes. Les immigrés
plus récents, qui ont plutôt des opinions plus modérées, ne composent que 15
pour cent de l'électorat cubano-américain alors qu'ils forment 50 pour cent
de la population cubano-américaine en Floride, dit M. Bendixen. Sur les
600.000 cubano-américains qui votent dans l'état, plus de 80 pour cent ont
voté pour Bush en 2000.

Joe Garcia, directeur exécutif de la Fondation Nationale Cubano-Américaine,
le plus important groupe d'exilés, a dit qu'il n'en était pas si sûr au
regard d'un sondage effectué par Telemundo qui montre que ses auditeurs sont
partagés à 50-50 sur les nouvelles mesures.

"Je ne suis pas certain que tout cela soit très morale," dit M. Garcia.
"Quelqu'un qui a autant défendu les valeurs familiales que M. Bush ne
devrait pas toucher aux relations familiales entre les exilés et les cubains
sur l'île."

M. Garcia a toutefois précisé que son groupe soutenait les autres
propositions avancées par M. Bush le mois dernier, y compris le rajout de
millions de dollars dans le soutien aux dissidents cubains et la
transmission d'émissions anti-castristes financées par les Etats-Unis et à
partir d'un avion spécialement équipé. [ rappel de CSP : un avion
"militaire", déstiné à "frôler" l'espace aérien cubain... ]

M. Bush avait annoncé ces nouvelles mesures sept mois après avoir désigné
une commission chargée de faire des propositions pour durcir des sanctions,
et ceci après que des élus cubano-américains se soient plaints que le
président n'en faisait pas assez pour faire tomber le gouvernement de
Castro. A l'époque, les élus avaient prévenu que les cubano-américains
risquaient de lui refuser leurs voix si M. Bush ne prenaient pas des mesures
draconiennes.

Lincoln Diaz-Balart, Représentant Républicain de Miami et un des plus
virulents anti-castristes du coin, a dit que les cubano-américains ne
devraient pas retourner sur l'île du tout parce qu'ils étaient des réfugiés
politiques.

"Dans n'importe quel autre pays au monde," a dit Diaz-Balart, "si vous êtes
un réfugié, vous ne pouvez pas retourner avant un changement politique."

[ note de CSP : joli exemple d'idiotie de l'anti-castrisme primaire.
N'importe-où dans le monde, dit-il, les réfugiés politiques ne retournent
pas en vacances. OR les cubains de Miami retournent régulièrement en
vacances. DONC ce ne sont pas des réfugiés politiques, pensez-vous ?
Erreur, nous avons affaire ici à la pensée la plus bête du monde. La
conclusion chez eux est : DONC il faut les EMPECHER d'y retourner. Encore
une fois, CQFD]

Parmi les mesures, M. Bush a aussi interdit, pour les étudiants
d'université, les voyages d'études d'une durée de moins de 10 semaines.
Quant aux lycéens, les voyages sont carrément interdits. Des dizaines de
voyages prévus seront annulés.

"Nous sommes tous en train d'écrire des lettres en demandant l'annulation de
ces mesures parce qu'elles constituent une violation de nos droits," a
déclaré Wayne Smith, directeur de Cuba Exchange Program, à l'université John
Hopkins University.

[ note de CSP : Wayne Smith est aussi, et c'est important, un ancien chef de
la Section des Intérêts des Etats-Unis à Cuba. ]

L'année dernière, M. Bush a interdit les voyages culturels à Cuba organisés
par des musées et des groupes de charité, que le Président Clinton avait
commencé à autoriser en 1999. Les Etats-Unis imposent un embargo commercial
contre Cuba depuis 1962, trois ans après la prise de pouvoir de M. Castro, à
l'exception des produits alimentaires et des médicaments dans certains cas
précis. Le Congrès avait voté l'année dernière la levée des restrictions aux
voyages mais l'article fut retiré après que M. Bush ait menacé d'y opposer
son veto.

Le 10 juin dernier, le gouvernement a démontré sa volonté de sévir en
faisant inculper les organisateurs d'une course de voiliers entre Key West
et Cuba pour violation de l'embargo et "commerce avec l'ennemi".

"C'est tout simplement une violation du droit maritime," a déclaré le
Commodore Jose Miguel Dez Escrich, fondateur du Club Nautique International
Hemingway, lors d'une interview téléphonique. En général, au mois de Juin,
on peut trouver 40 bateaux états-uniens dans le port. Aujourd'hui, dit-il,
il n'y en a aucun.

Copyright 2004 The New York Times Company





________________________________________________________________________
________________________________________________________________________

Message : 8
Date : Fri, 25 Jun 2004 08:17:40 -0000
De : "Cuba Solidarity Project"
Objet : RHC dépêches

RADIO HAVANA CUBA

* * * *

Fidel Castro reçoit le Président namibien qui réitère ses
remerciements à Cuba

La Havane, (RHC)--. Le Chef de l'État cubain, Fidel Castro, a reçu
ici à La Havane, son homologue namibien, Sam Nujoma, qui réalise une
visite officielle dans notre pays.

Tous deux ont analysé une série de questions concernant les relations
que Cuba et la Namibie ont établies, il y a 14 ans, le jour même de
l'accession de la Namibie à l'indépendance.

Fidel avait présidé, peu avant, la cérémonie d'accueil organisée en
l'honneur du Président Nujoma au Palais de la Révolution, siège du
gouvernement cubain.

La délégation namibienne a d'autre part visité hier l'école "
Solidarité avec la Namibie " un établissement spécialisé pour les
enfants présentant des troubles de conduite.

Le Président Nujoma a conversé avec des élèves et des professeurs de
cette école avant de leur remettre un don de matériel scolaire.

S'adressant aux élèves, il a dit " Cuba est un exemple humain de
solidarité ". Il a rappelé la contribution de Cuba à l'indépendance
de la Namibie et à la mise en déroute des forces de l'apartheid qui
avaient envahi l'Angola.

Sam Nujoma a également remercié une fois de plus Cuba de la formation
de centaines de ses compatriotes qui oeuvrent aujourd'hui au
développement de leur pays.

" La Namibie tient à exprimer sa gratitude la plus profonde envers
Cuba et au Président Fidel Castro pour la solidarité apportée à son
peuple " a-t-il souligné.

Après cette visite, le Président Nujoma a rendu hommage aux
combattants internationalistes cubains tombés en Afrique.

* * * *

Cuba salue la cohésion du groupe ACP dans ses négociations avec
l'Union Européenne

Maputo, (RHC)--. Carlos Lage, vice-président du Conseil d'État chargé
des questions économiques, a salué au nom de Cuba la cohésion du
groupe ACP, Afrique, Caraïbes, Pacifique, dans ses négociations avec
l'Union Européenne.

S'adressant aux 79 pays membres du groupe ACP qui tiennent leur 4e
Sommet à Maputo, la capitale du Mozambique, Carlos Lage a tout
d'abord transmis le message de solidarité de notre principal
dirigeant, Fidel Castro.

Il a ensuite signalé: " Le groupe Afrique-Caraïbe-Pacifique a réalisé
un travail irremplaçable dans les négociations avec l'Union
Européenne afin de préserver dans la mesure du possible les acquis
obtenus dans le passé et il est devenu un forum de concertation pour
les pays du Sud dont il faut obligatoirement tenir compte dans les
organismes internationaux.

Face à un monde injuste, inégal et égoïste, gouverné par les pays qui
étaient jadis des métropoles et surtout par celui qui s'est érigé en
superpuissance hégémonique, les pays ACP ont su exiger le respect de
leurs droits. Les centres de pouvoir ont établi un ordre
international qui garantit et qui augmente les privilèges que leur
accordait en son temps le système colonial. Nos interlocuteurs, les
pays développés, doivent savoir que leurs chants de sirènes ne nous
séduisent plus. "

Carlos Lage s'est prononcé pour l'annulation de la dette extérieure
qu'il a qualifié de saignée. Il a signalé que l'aide officielle au
développement, qu'il a qualifiée de tromperie, devrait être
multipliée par trois et octroyée sans conditions.
Il a dénoncé le protectionnisme des pays riches, en particulier les
subventions accordées aux producteurs d'aliments et les barrières
écologiques et sanitaires qu'ils dressent aux importations du Tiers
Monde.

Après avoir condamné la globalisation néo-libérale, il s'est prononcé
pour le remplacement des institutions financières internationales et
pour une réforme profonde de l'ONU.

Devant les représentants des 79 pays membres du groupe ACP, le vice-
président cubain a dénoncé la guerre économique dont notre pays fait
l'objet de la part de Washington.

" La politique du gouvernement des États-Unis contre Cuba est un bon
exemple du monde unipolaire dans lequel nous vivons.

Le blocus consiste en une guerre économique totale et sans pitié qui
nous empêche d'exporter et d'importer des États-Unis, qui punit et
poursuit les investissements et le commerce avec d'autres pays,
entrave l'accès aux marchés financiers, met des obstacles aux
transports et aux communications et en arrive au point d'interdire
les voyages et les contacts entre les ressortissants étasuniens et
cubains.

A la suite de l'échec de cette politique, le Président des États-Unis
a annoncé, il y a seulement quelques semaines, de nouvelles mesures
pour rendre encore plus impitoyable et cruel le blocus qui dure
depuis déjà 45 ans. Les États-Unis ont décidé de causer à la famille
cubaine le plus grand dégât. Mûs par la haine et le désespoir, ils
n'interdisent pas seulement les visites des Étasuniens dans notre
pays mais encore celles des Cubains résidant aux États-Unis et
restreignent et poursuivent l'envoi de mandats à Cuba. Ils font
d'autre part pression sur les banques pour que Cuba ne puisse pas
utiliser ses devises pour le commerce et appliquent de nouvelles
sanctions contre ceux qui investissent à Cuba. Ils consacreront, en
vertu de ces mesures, 59 millions de dollars de plus pour organiser
la subversion interne contre la Révolution, y compris le financement
des stations de radio et la chaîne de télévision qui appellent à des
actes de terrorisme.

L'Union Européenne proclame presque tous les jours et sans la moindre
honte, son alliance avec les États-Unis dont personne ne met en doute
aujourd'hui les visées hégémoniques et bellicistes. Il y a quelques
jours, l'Union Européenne a ratifié ses sanctions contre Cuba, tout
en sachant que le mensonge sur la soi-disant violation des droits
humains est le seul prétexte de nos ennemis pour maintenir le blocus
et pouvoir éventuellement déclencher une agression militaire contre
notre pays.

Accuser Cuba de violation des droits humains, est une infamie,
prendre des sanctions contre un petit pays en butte au blocus décrété
par la plus grande puissance qu'a connue l'histoire est une
couardise. Il faudrait se demander quelles sanctions l'Union
Européenne adoptera contre Israël pour l'assassinat impuni de femmes
et d'enfants palestiniens. Sur quel banc des accusés l'Union
Européenne assiéra-t-elle les États-Unis, tortionnaires avoués de
personnes sans défense ? Quelle sanction l'Union Européenne
s'appliquera-t-elle à elle-même pour le traitement dégradant que, les
immigrants qui arrivent dans ces pays apparemment civilisés et
cultivés reçoivent comme si c'était des citoyens de seconde classe?

L'hypocrisie et la politique de deux poids, deux mesures provoque le
dégoût. C'est pourquoi nous vous avons demandé, frères du monde
pauvre mais digne, de comprendre que, dans nos conditions et à la
suite des positions de l'Union Européenne au sujet de Cuba, nous ne
pouvons faire partie de la Convention de Cotonou. Mais nous serons
toujours à vos côtés, ce qui est un immense honneur pour notre
peuple. "

Le vice-président cubain a condamné le cynisme avec lequel le
Président Bush et des hauts fonctionnaires étasuniens tentent de
justifier la guerre en Irak et la manière dont les États-Unis ont
fait fi de l'ONU.

Il a signalé que les concepts de souveraineté limitée, de guerre
préventive, d'intervention humanitaire, de coins obscurs du monde et
autres sont fascistes et prétendent débroussailler le chemin vers la
domination du monde par le gouvernement d'un seul pays, escorté par
ceux des autres pays riches.

Le représentant de Cuba au Sommet de l'ACP a ainsi terminé son
discours en ces termes

" Faisons tomber le poids de la loi sur les terroristes, mais non
celui des guerres sur les peuples et les nations. Faisons la guerre à
la faim, aux maladies et à la pauvreté et le terrorisme sera éliminé.
Empêchons la sous-estimation et le mépris de nos cultures et de nos
croyances.
Mettons fin à l'arrogance.
Faisons respecter la souveraineté et la libre détermination des
peuples et le terrorisme sera éliminé.
Edifions un monde chaque jour plus juste et moins inégal.

Malgré les écueils et les dangers, et armés de nos idées, nous les
Cubains, nous poursuivrons la lutte pour la création d'un être humain
cultivé, juste et solidaire "

* * * *

Le ministre bolivien de la santé salue la qualité de l'attention
médicale à Cuba

La Paz, (RHC)--. Le ministre bolivien de la santé, Fernando Artezana,
a fait l'éloge de la qualité de l'attention médicale à Cuba.

A l'inauguration, à La Paz, de la seconde foire " Tourisme et
santé ", le ministre bolivien a souligné que Cuba dispose d'un
système de santé de première qualité malgré le blocus économique,
financier et commercial qui dure déjà depuis plus de 40 ans.

Il a également mis l'accent sur les perspectives s'ouvrant au
développement de la coopération bilatérale dans ce domaine.

De son côté, l'Ambassadeur de Cuba en Bolivie, Luis Felipe Vazquez, a
signalé que cette foire qui venait de remporter un grand succès à
Santa Cruz, dans l'Ouest de la Bolivie, montre les progrès de la
médecine que Cuba met à la portée de larges couches de la population
mondiale.

Il a également fait des voux pour que les échanges de vues prévus
dans le cadre de cette foire entre les spécialistes cubains et
boliviens portent leurs fruits.

* * * *

La 6e réunion de la commission mixte Cuba-Colombie entame ses travaux
à Bogota

Bogota, (RHC)--. La 6e réunion de la commission mixte Cuba-Colombie
pour la coopération économique, scientifique et technique a entamé
ses travaux aujourd'hui à Bogota.

Ramon Arnao, ministre conseiller à l'ambassade de Cuba en Colombie a
confirmé dans des déclarations à l'agence Prensa Latina la volonté
des deux parties de consolider les liens historiques qui unissent les
deux pays.

Dans le cadre de cette réunion Cuba et la Colombie doivent signer un
accord de coopération dans le domaine de la pêche et de
l'aquaculture.






________________________________________________________________________
________________________________________________________________________


CUBA SOLIDARITY PROJECT
http://perso.club-internet.fr/vdedaj/cuba/
"Lorsque les Etats-Unis sont venus chercher Cuba, nous n'avons rien dit, nous n'étions pas Cubains."


Pour vous abonner à ce groupe, envoyez un email à :
CubaSolidarityProject-subscribe@yahoogroupes.fr
Pour diffuser un message aux abonnés:
CubaSolidarityProject@yahoogroupes.fr
Pour contacter directement le responsable
(commentaires, réactions, menaces et lettres d'amour)
cubasolidarity@club-internet.fr
Lettre aux députés européens
http://perso.club-internet.fr/vdedaj/cuba/lettre_deputes.html